Littérature: Chantal Safi présente et dédicace sept ouvrages

Littérature: Chantal Safi présente et dédicace sept ouvrages

Sept ouvrages: « Le rasle bol d’une immigrée, «sos exode », «Le désarroi de la petite évoluée », « sagal la petite réfugiée écologique», «Le coeur de la rose », «dans les entrailles des marécages », et « Le bébé magnétique sur le dos du vent ». Tels sont les titres de l’écrivaine Chantal Safi, présentés lors de la dédicace qui a eu lieu, le 22 mars, à l’Auditorium de la Bibliothèque nationale d’Abidjan-plateau.

De passage à Abidjan, l’auteure rwandaise, née en République démocratique du Congo et vivant à Brazzaville, a présenté et dédicacé ses sept ouvrages publiés aux éditions Gnk. C’était, en présence d’Akin sousoy, représentant Etty Macaire, président de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire, Koffi Koffi, représentant Maurice Kouakou Bandama, ministre de la Culture et de la Francophonie, de parents, amis et connaissances.

Dans son dernier livre, en date, « Le ras-le-bol d’une immigrée », Chantal safi, qui a été une « victime innocente » de l’immigration à un moment de sa vie, parle de l’Afrique qui perd un grand nombre de ses filles et fils sur la route de l’exode clandestin vers l’Europe.

A travers cette pièce de théâtre, l’auteure tente ainsi de dissuader ceux qui sont encore en attente de la traversée de la méditerranée. Elle s’impose alors un challenge : celui de les exhorter au patriotisme et à oeuvrer pour le progrès de leur pays et de leur continent, loin des rêves utopiques. Au centre de la trame de la pièce se trouve Guélord. Un jeune à la recherche d’un eldorado. Mais, donner libre cours à une telle passion peut toutefois s’avérer dramatique, fatal, suicidaire, voire mortel. Car, obnubilé par l’idée trop présomptueuse que le bonheur est chez les autres et qu’on n’est pas bien servi chez soi.

Le phénomène de l’immigration clandestine saute aux yeux du lecteur qui tient en main le livre. Un fléau d’ailleurs mis en évidence par la photo qui illustre la page de couverture. Son interprétation laisse transparaître l’illusion de réussite que cherche à grands pas Guélord, acteur principal, qui tire sa révérence en méditerranée «dans une circonstance déplorable ». deux grands antagonismes peuvent être notés dans cette pièce de théâtre.

D’un côté, les parents de Guélord qui incarnent la sagesse populaire et de l’autre, Guélord et doudou, qui représentent « la jeunesse actuelle, fougueuse, idéaliste, partisane du moindre effort, dépourvue d’expérience et indocile aux avertissements des personnes avisées. A travers ce livre, je veux conscientiser cette jeunesse en l’invitant à un engagement social responsable.

Cette pièce de théâtre est également une sonnette d’alarme contre les causes immédiates de cet exode juvénile vers l’occident », a expliqué Chantal sSfi qui a fait le sacerdoce de sensibiliser la jeunesse, les pouvoirs publics et la société civile sur le fléau migratoire qui continue de décimer le continent africain, tout en causant de réels soucis aux autorités européennes.

SERGES N’GUESSANT