"Il ne faut pas chercher de règlement de compte quand il y a un dégraissage’’. C’est la réponse donnée, le 28 novembre 2018, par le ministre de la Communication et des Médias, Sidi Touré, porte-parole du gouvernement, à la suite d’une question d’un journaliste qui faisait état d’une situation de règlement de compte à Fraternité Matin.

Le quotidien d’utilité publique est dans une phase de restructuration dans laquelle figure un plan social. Celui-ci, outre des mesures financières pour lui redonner un second souffle, comprend une politique de dégraissage du personnel. Cette politique se décline en départs volontaires et le licenciement pour motif économique.

Après la première étape, l’entreprise est passée à la seconde phase de cette politique. Pour le ministre de la Communication et des Médias, le licenciement pour motif économique n’est pas "une situation exceptionnelle".

Au cours du Conseil des ministres du 22 novembre, il avait fait savoir que ce n’était pas un fait nouveau. Aussi a-t-il fait référence à la suppression de 125 postes au sein de l’Agence France presse (Afp) d’ici à 2023. Il a également cité l’agence Reuters. Autre exemple, celui de Presstalis qui distribue la presse au niveau européen.

Cette entreprise a procédé à la restructuration de son dispositif en libérant des membres du personnel. Pour le porte-parole du gouvernement, ‘’ il y a un besoin de donner une nouvelle vitalité à une entreprise qui était en souffrance.’’ Il a réaffirmé que les critères qui ont abouti au licenciement sont objectifs. Et a invité les uns et autres à sortir du schéma dans lequel on ‘’cherche des poux dans les cheveux de quelqu’un (…) Ne voyons pas tout en chasse aux sorcières’’.

E.ABOUA