Le débrief: Ce Johnny-là ! Pleurs sur la ville !

L'artiste Johnny  La Fleur est décédé le samedi 25 octobre 2014.
L'artiste Johnny La Fleur est décédé le samedi 25 octobre 2014.
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Le débrief: Ce Johnny-là ! Pleurs sur la ville !

Le débrief: Ce Johnny-là ! Pleurs sur la ville !

Les hommages et témoignages n’arrêtent pas de tomber. Depuis l’annonce de sa disparition, samedi matin, Johnny Lafleur est sur toutes les lèvres. Sur tous les claviers… A l’heure du numérique, cet artiste, qui a connu la gloire dans les années où il n’y avait que des journaux de journalistes, a droit à des écrits et publications de citoyens. Célébrités et anonymes. De tous les horizons.

Comme le crapaud dont on ne connaît la taille réelle que lorsqu’il meurt, tous semblent découvrir la « grandeur » de ce Johnny-là. Au moment où il donne son tout dernier spectacle sur terre. A en croire les propos des uns et des autres postés sur les réseaux sociaux, la disparition de l’artiste provoque des pleurs. C’est comme si tout Abidjan le pleurait. Et au-delà de cette ville emblématique de la musique nationale et internationale, ce sont des villages et d’autres villes du pays qui découvrent que Johnny Lafleur était grand et utile…

« Le grand Johnny Lafleur à été l'objet de raillerie…mais jamais il ne s'en est plaint. Nous retiendrons de lui, un homme humble, ouvert, positif et toujours souriant en toutes circonstances », témoigne Serges Kama, un jeune activiste culturel sur la toile. L’humilité, c’est ce que retient également Marcel Bilé, un chroniqueur culturel. « Artiste, il en était un de vrai, de son humilité, de sa disponibilité, de sa simplicité. Des railleries sympathiques, Johnny Lafleur a su s’en servir pour plaire, pour consolider sa notoriété plaisante. Gnowouly a su vivre sa passion », écrit-il.

Johnny, c’était aussi le souvenir vivant d’Ernesto Djédjé, star nationale décédée brusquement au début des années 1980. D’autres mélomanes ne manquent pas de le rappeler. « Lui par qui on pouvait se souvenir d’Ernesto Djédjé. On ne te verra plus, on ne t’entendra plus chanter. Les mots me manquent pour exprimer mes sincères condoléances. Je t’aime papa Johnny et que ton âme repose en paix », écrit un anonyme.

Et ce n’est pas tout. Pour des observateurs, Johnny Lafleur, c’était encore un homme de conviction. Artiste engagé, il l’était en effet, et il a su assumer ses choix politiques aux côtés du Pdci et de ses alliés, rappellent-ils. D’autres observateurs relèvent également son engagement et sa « fidélité » en sport. Aux côtés de l’Africa sport, il n’a jamais chanté pour un autre club, même quand les Vert et Rouge sont tombés dans le déclin, se souviennent-ils.

« C’est une grande perte », disait samedi le confrère Eric Cossa du magazine Top Visages. « Je suis fier de lui avoir donné le sobriquet Gnowouly. Il appréciait bien ce surnom », a-t-il ajouté. Nul doute que l’Etat, qui a reconnu son mérite ces derniers mois en lui octroyant une pension effective d’« artiste retraité » ou d’« ancienne gloire » va lui rendre un hommage officiel. C’est en tout cas, le vœu de nombreux mélomanes qui, dimanche, continuaient de s’envoyer des SMS et des tweets pour regretter l’artiste.

Bonne semaine à toutes et à tous !


Barthélemy KOUAME
barthelemy.kouame@fratmat.info