JIF 2015: Reporters sans frontières honore 10 femmes journalistes à travers le monde

JIF 2015: Reporters sans frontières honore 10 femmes journalistes à travers le monde

JIF 2015: Reporters sans frontières honore 10 femmes journalistes à travers le monde

Reporters sans frontières (Rsf) honore 10 femmes journalistes à travers le monde pour leur engagement et les défis et risques spécifiques auxquels elles sont confrontées dans le cadre de leur activité professionnelle, à l’occasion de la Journée internationale de la femme (Jif).

Il s’agit de l’Azerbaïdjanaise Khadija Ismaïlova, journaliste d’investigation spécialisée sur le thème le plus tabou en Azerbaïdjan: la corruption et les conflits d’intérêts au sommet de l’Etat. Brankica Stanković de la Serbie qui dirige le programme d’investigation “Insajder”  au cours duquel elle a révélé de nombreux scandales de corruption et mis en lumière les liens entre mafia et milieux politique et économique serbes.

Correspondante de l’Afp en Birmanie, Hla Hla Htay fut la première à obtenir des photographies de la construction secrète, ordonnée par les généraux paranoïaques au pouvoir, de la nouvelle capitale du pays, Naypyidaw et a couvert en 2007 la sanglante répression de la « 
révolution de safran ». Co-fondatrice et ex-rédactrice en chef de l’agence de presse Pajhwok Afghan News en 2003, l’Afghane Farida Nekzad a passé les 12 dernières années de sa vie sous la menace des ennemis de la liberté de la presse qui ont tenté de la kidnapper et de la tuer à plusieurs reprises.

Noushin Ahmadi Khorasani est fondatrice et rédactrice en chef du site l’École féministe, écrivain et traductrice, est l’un des piliers de la lutte pour les droits des femmes en Iran. Seule femme rédactrice en chef d’un journal au Kivu, Solange Lusiku Nsimire de la République démocratique du Congo et est connue pour ses articles d’investigations.

La Libérienne Mae Azango s’est fait connaître du grand public pour ses articles publiés depuis 2010 sur les mutilations génitales féminines dans les zones rurales du Liberia. Marcela Turati, journaliste freelance pour la revue Proceso et fondatrice du “
Réseau des journalistes de base”, est spécialisée dans les enquêtes sur la violence notamment liée aux cartels et ses effets sur la société mexicaine.

La Marocaine Fatima Al Ifriki s’est démarquée à travers ses articles sur les bouleversements dans le monde arabe et enfin la Syrienne Zaina Erhaim.

Selon une étude globale de la Fondation internationale des femmes dans les médias (Iwmf), publié en 2014, près des deux-tiers des 977 femmes journalistes interrogées affirment avoir été victimes d’intimidations, de menaces ou d’abus en lien avec leur activité professionnelle.

Dans un tiers des cas, le responsable était leur patron. Près de la moitié des femmes journalistes ont été confrontées au harcèlement sexuel et plus d’un cinquième à la violence physique. Malgré l’impact psychologique de ces abus, le silence demeure la règle et la dénonciation, l’exception.


Esther N’Guessan
Correspondante communale