Hommage à Yao Akissi: L’Adju, ton "papa" te confie à Dieu

L'adjudant Yao Akissi Hélène
L'adjudant Yao Akissi Hélène
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Hommage à Yao Akissi: L’Adju, ton "papa" te confie à Dieu

Hommage à Yao Akissi: L’Adju, ton "papa" te confie à Dieu

Que dire après tant d’hommages en ton honneur dans les colonnes de Fraternité Matin ! Celui-ci, néanmoins, en vaut la peine, pour ta volonté renouvelée de servir autrui. Toi qui a servi à l’époque, au Service civique de Bouaké, toi qui est allée au front à la frontière du Liberia et à l’École militaire préparatoire technique (Empt) de Bingerville.

Former des enfants de troupe et des jeunes qui sont devenus des officiers supérieurs des Forces républicaines de Côte d’Ivoire et de la gendarmerie.Toi qui m’appelait « mon papa » et moi « l’Adju », diminutif d’adjudant. Yao Akissi Hélène, lorsque nous nous rencontrons au service, nous parlions de l’armée, de mon passé scolaire, de la conduite à tenir dans la vie. Tu étais certes mon aînée, mais tu n’hésitais pas à me rendre service.

Pour donner le bon exemple. Tu apportais le repas souvent les dimanches au travail ou même en semaine. Tu aimais les repas bien préparés. Parce qu’étant toi-même un véritable cordon-bleu. C’est pourquoi, pour des cérémonies de réjouissances ou funèbres, tu étais toujours sollicitée. Notre cantine a même bénéficié de tes services.   Hélas, alors que tu préparais activement la cérémonie de levée de deuil, cette année, de ta mère décédée l’an dernier, tu ne pourras pas y participer.

J’ai essayé, à maintes reprises, d’écrire ces lignes après l’annonce de ton décès, le 2 janvier dernier, mais, en vain. Du fait de l’émotion vive liée à ta disparition. Il a fallu que tu sois inhumée, samedi dernier, pour que je puisse me faire violence pour y parvenir enfin. Toi ma conseillère aux plans professionnel et familial. Tu appelais mes enfants « petits oiseaux ».

J’ai fait ta connaissance alors que tu étaissergent de l’armée. Cette année, tu devais me parrainer afin que je rejoigne ton association de solidarité composée d’éléments des forces de l’ordre. Tant j’avais un faible pour ce métier. Mais hélas ! Merci femme de cœur, de courage, au franc-parler, altruiste, travailleuse.Puisse Dieu inonder de sa grâce fertilisante tous tes proches que tu laisses sur terre. Et qu’Ilt’accueille dans son royaume.Ton « papa » te confie à Dieu et priera toujours pour toi, afin que tu veilles aussi sur lui. Dors en paix l’Adju.

CHRISTIAN DALLET