Hommage: Le rapport d'Hampâté Bâ avec la langue française décrypté

Le sage Hampêté Bâ
Le sage Hampêté Bâ
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Hommage: Le rapport d'Hampâté Bâ avec la langue française décrypté

Hommage: Le rapport d'Hampâté Bâ avec la langue française décrypté

 

Né en 1900, le sage Amadou Hampâté Bâ est mort le 15 mai 1991 à Abidjan. Le monde de belles lettres reconnaît qu'il a laissé derrière lui une œuvre immense que les chercheurs africains pourront continuer d'exploiter. Les 22 ans de la commémoration de la date anniversaire de son décès, a donc donné lieu à une table ronde à Abidjan-Cocody, le week-end dernier, autour du thème: « La langue française, identité et différence ».

 

Il s’agissait d’aborder le rapport de l’érudit Hampâté Bâ avec la langue française. Pour ce faire, la directrice exécutive de la Fondation Amadou Hampaté Bâ, Roukiatou Hampâté Bâ a indiqué que pour son père, la richesse de la langue africaine vient  « avant tout » de sa diversité. 

 

Mieux, elle a rappelé que son père (Peul) disaitque c’est grâce à la langue française qu’il a pu communiquer avec son ami Houphouët-Boigny (Baoulé). Avant d’ajouter que l’alphabet peul qu’il a créé, visait à donner le statut de langue écrite à cette langue africaine. Pour lui, il fallait coûte que coûte formaliser l’oralité à travers cela. Du passage de l’oralité à l’écrit des langues africaines, Hampâté Bâ y a consacré toute sa vie. Pour qu'en fin les Africains prennent conscience de la richesse de leur langue.


"Massa Dambali" ou la genèse de l'humanité selon l'Africain, par exemple est un conte d'Amadou Hampâté Bâ, transcrit par C. Mehouzoncon, et adapté par Alain Tailly et Adama Adepoju. Ce conte joué sur scène à travers le monde fait la fierté de l'Afrique et indique mieux que l'Afrique a aussi sa version des choses.

 

Il a participé pour le compte de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation,la science et la culture (Unesco) à l’élaboration d’un système unifié pour la transcription des langues africaines.

 

Après son passage à l’Unesco, il va poursuivre sur les bords de la lagune ébrié, à Abidjan, ses recherches. Et va passer son temps à classer ses archives qui ont meublé sa vie sur les traditions orales d’Afrique de l’ouest.« Amkoullel, l’enfant peul » et « Oui mon commandant »sont ses mémoires qui témoignent de la richesse que ce sage a laissé pour la postérité.

 

CHEICKNA D. Salif

salifou.dabou@fratmat.info