Financement de l’éducation en Afrique :A’Salfo réunit une brochette d’artistes autour d’un album

Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman (au centre), entouré des artistes mobilisés pour le projet A’Salfo.
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Financement de l’éducation en Afrique :A’Salfo réunit une brochette d’artistes autour d’un album

Jouissant d’une notoriété certaine dans le milieu musical mondial, il est conscient que cela peut l’aider à réussir sa mission. C’est pourquoi, il a réuni une brochette d’artistes africains pour sortir un album dont les bénéfices vont servir à financer des projets allant dans le sens de l’éducation sur le continent.
C’est donc dans ce cadre qu’il a été reçu, jeudi, au 22e étage de la Tour E, au Plateau, par le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman. La star ivoirienne du Zouglou était accompagnée des artistes associés au projet, à savoir Didier Awadi, Barbara Kanam, Pierrette Adams, Alif Naaba, Kodjo Antwi, X-Maleya, J. Martins, Miguelito. Le lead vocal des «Magiciens» a expliqué que ce projet a été soumis, «il y a environ sept mois», à l’Unesco : «Je n’ai pas voulu faire le projet, avec mon groupe, Magic System. En choisissant d’associer d’autres artistes, j’ai voulu montrer toute l’Afrique solidaire autour de cette cause et surtout, donner une importance particulière au projet». Il a justifié la présence des artistes cooptés par ce qu’ils représentent dans leurs différents pays et surtout, leur attachement à la cause défendue. Une cause qui, de l’avis de Ydo Yao, chef de Bureau et représentant résident de l’Unesco en Côte d’Ivoire, mérite l’attention de tous les Africains. Saluant «le dynamisme et l’engagement» d’A’salfo en faveur de l’éducation, il lui a traduit la reconnaissance de l’organisme onusien : «En mobilisant ses pairs pour une cause juste, l’Unesco sait gré à A’salfo. L’éducation est, dans notre mandat, l’un des axes les plus importants. L’Afrique ne peut se développer sans l’éducation».
S’adressant aux artistes venus soutenir le projet, il dira : «Cet acte de générosité dont vous faites preuve vous grandit. Vous êtes des personnes qui se sont battues, souvent seules, pour réussir. Mais vous ne voulez pas profiter seuls des fruits de votre réussite. Et cette activité montre que vous voulez partager vos connaissances, votre notoriété avec les autres qui n’ont pas eu cette chance». Assurant l’intérim de sa collègue de l’Education nationale et de l’Enseignement technique, Maurice Kouakou Bandaman s’est félicité du geste du zouglouman, démontrant ainsi l’engagement qu’il a pris au siège de l’Unesco : «L’œuvre qui nous réunit est une initiative louable. A’salfo et ses camarades entendent, par cette action, faire reculer la pauvreté, la misère. Les actions posées à Anoumabo montrent son engagement et son sens du partage». Avant de saluer l’implication de l’Unesco dans le relèvement du programme éducatif dans une Côte d’Ivoire qui sort de crise : «Après cette longue crise, l’éducation en Côte d’Ivoire est en souffrance. Et la ministre de l’Education et de l’Enseignement technique met tout en œuvre pour que le système éducatif ivoirien puisse reprendre sa place. Des efforts qui ont été couronnés par les résultats des examens à grand tirage, jamais réalisés depuis sept ans. Les efforts consentis l’ont été avec l’aide d’institutions telles que l’Unesco».
ISSA T. YEO