Ficad 2 015: Le développement local au centre de la promotion culturelle

Olivier Akoto (au centre), commissaire général du Ficad, a le soutien de M. Ydo Yao de l’Unesco (à droite) et du 3e vice - président du Conseil régional de l’Iffou, Isaac Adi.
Olivier Akoto (au centre), commissaire général du Ficad, a le soutien de M. Ydo Yao de l’Unesco (à droite) et du 3e vice - président du Conseil régional de l’Iffou, Isaac Adi.
Olivier Akoto (au centre), commissaire gu00e9nu00e9ral du Ficad, a le soutien de M. Ydo Yao de lu2019Unesco (u00e0 droite) et du 3e vice - pru00e9sident du Conseil ru00e9gional de lu2019Iffou, Isaac Adi.

Ficad 2 015: Le développement local au centre de la promotion culturelle

Lancé dans un petit maquis en 2004, le Carna-festival de Daoukro, aujourd’hui sous l’appellation de Festival international de la culture et des arts de Daoukro (Ficad), a été lancé jeudi, pour sa 11e édition, dans la salle de réunion de la représentation d’Abidjan de l’Unesco. Tout un symbole de la maturité et de la confirmation de l’internationalisation de cet événement culturel d’une ville de l’intérieur du pays.  Cette maturité se traduit par les innovations introduites par le commissariat général tenu par Olivier Kouassi Akoto, dans cette édition 2015. A savoir l’institution d’un séminaire de formation à l’intention des acteurs et mécènes culturels autour du thème : « Les industries culturelles et touristiques face au défi du développement durable local ». « Nous voulons, à travers cette formation, renforcer les capacités des acteurs culturels et leur permettre de mesurer l’impact de leurs actions de promotion culturelle sur le développement de leurs régions », précise Olivier Akoto.  La deuxième nouveauté concerne la promotion du cinéma ivoirien qui aura une place de choix dans le onzième Ficad. Une journée entière sera dédiée au cinéma ivoirien, à en croire le commissaire général. C’est à la satisfaction du directeur général de l’Office national du cinéma ivoirien (Onaci), Fadika Kramo Lanciné, représentant le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman à cette cérémonie de lancement. « Je me réjouis d’être le nouveau partenaire du Ficad et je voudrais féliciter les initiateurs qui ont abattu un travail énorme pour rehausser la culture ivoirienne  au plan international. Le travail de onze ans vaut celui d’une vingtaine d’années. Le commissaire a vu juste en nous associant à cette édition qui coïncide avec le cinquantenaire du cinéma ivoirien. Je voudrais l’en féliciter », a affirmé Fadika Kramo. Il promet une grande fête du cinéma à Daoukro, au cours de ce Ficad.  La Fondation des artistes de Côte d’Ivoire (Fondaci) dirigée par Aimond William partage ces félicitations à l’endroit du comité d’organisation de ce festival. C’est pourquoi, il a décerné le prix d’or du meilleur organisateur des festivals de l’intérieur du pays à Olivier Akoto.
La maturité du Ficad se traduit également par la mise en place d’une direction artistique pilotée par Ken Adamo (un digne fils de la région de l’Iffou). Il se chargera du volet artistique et de la mobilisation des artistes autour du festival. Un avant-goût a été donné par la prestation, au cours du lancement du groupe Sakoloh, Paul Madys, Konan  Secret de Daoukro…Pour confirmer son caractère international, le Ficad 2015 servira de plateau pour la prestation des groupes culturels venant de la France et de l’Afrique du Sud (en tant qu’invités spéciaux).
Un tel événement de promotion culturelle ne peut échapper à l’Unesco, la maison de la culture mondiale, qui a accordé son appui institutionnel au commissariat général. Le représentant-résident de l’Unesco à Abidjan, Ydo Yao, a vécu l’engouement des populations et l’engagement  des organisateurs à valoriser la culture qui, selon lui, « est le parent des politiques africaines ». Alors que contrairement aux autres continents nantis de ressources financières, industrielles, « l’Afrique va au carrefour de la mondialisation avec sa richesse culturelle, facteur d’inclusion, de rassemblement et de paix à l’instar du football ». C’est pourquoi « nous avons accepté d’accorder l’appui institutionnel au Ficad… cadre d’expression culturelle et de brassage des populations », a noté Ydo Yao.
Après le lancement officiel, les organisateurs se donnent près de deux mois pour la grand’messe, prévue du 28 mars au 5 avril 2015, pour « un Paquinou obligé à Daoukro », avec le soutien des élus locaux, notamment le Conseil régional de l’Iffou, représenté par son 3è vice-président, Isaac Adi.

GERMAINE BONI