Festilag 2014: "Dakar Trottoirs" rafle le Grand Prix des Lagunes

Festilag 2014: "Dakar Trottoirs" rafle le Grand Prix des Lagunes

Festilag 2014: "Dakar Trottoirs" rafle le Grand Prix des Lagunes

Le Grand prix des Lagunes, dénommé "Prix de la diversité culturelle" a été décerné samedi 29 novembre, au réalisateur sénégalais Hubert Laba Ndao, pour son film intitulé "Dakar Trottoirs". C’était au cours de la cérémonie de clôture du Festival international du film des lacs et lagunes (FESTILAG), à l’hôtel du district du Plateau.

"Je remercie Naky Sy Savané, initiatrice de ce festival. Elle abat un travail formidable pour le retour du cinéma dans nos pays", a affirmé Prudence Maidou, la comédienne principale du film, qui a réceptionné le prix des mains de l’ambassadeur d’Israël en Côte d’Ivoire, Izi Yamouka.

"Dakar Trottoirs", a-t-elle ajouté, est l’histoire d’un amour singulier entre Siirou et Salla, tous deux charriant un passé non moins singulier d’enfant de la rue. Ils sont portés par leurs rêves d’adolescents et confrontés aux dures réalités que vit une certaine jeunesse d’aujourd’hui sur les trottoirs de Dakar.

Le Grand prix des Lagunes est sponsorisé par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) à hauteur de 5.000 euros, soit un peu plus de 2,5 millions F CFA.

Le "Prix Lagoonwood du meilleur film ivoirien" a été remporté par la jeune réalisatrice Kouakou Félicia, pour son film intitulé "Le karité". Un film documentaire qui met en exergue les qualités et les bienfaits du beurre de karité.

Le prix du meilleur documentaire a été attribué au film "Le Liemba" de la réalisatrice française Julie Clavier. Le Liemba est le plus vieux bateau du monde encore en activité qui voyage sur le lac Tanganyika en Tanzanie.

Le "Prix  du Meilleur court-métrage" est revenu au réalisateur franco-ivoirien Patrick Doué pour son film "Trop tard ". Cette fiction raconte les déboires d’un soldat revenu d’une nuit de combat meurtrière.

Selon la présidente du jury, Jeanne Bana, son équipe s’est attardée sur trois points essentiels. Il s’agit de l’innovation dans le maniement du langage cinématographique, la révélation, c'est-à-dire l’effet de surprise, et enfin la contribution artistique, qui est la manière dont le réalisateur utilise les qualités artistiques et esthétiques pour les mettre au service du cinéma. D’autres éléments tels que le langage universel dont le scenario, la qualité de l’image, le jeu d’acteur, le support sonore et le message, étaient aussi pris en compte.

"Le jury s’est aussi appuyé sur la philosophie du festival qui veut amener le cinéma vers le public. Nous avons été motivé dans notre appréciation par cette vision de la promotrice Naky Sy Savané", a-t-elle souligné.

Pour la présidente du FESTILAG, Naky Sy Savané, cette 3e édition a été un succès. "Ma grande satisfaction réside au niveau de l’engouement du public. Le public a toujours répondu présent. Les cinéastes ont également pris l’affaire en main et la presse s’est mieux impliquée", a-t-elle expliqué. Naky Sy Savané a également exprimé son vœu de voir les éditions à venir bénéficier d’un appui des partenaires. "Nous attendons maintenant un plus grand engagement des partenaires pour accompagner ce projet", a-t-elle souhaité.

Le Festilag a rendu un vibrant hommage à Sidiki Bakaba pour l’ensemble de ses œuvres et a reçu un prix et un trophée, qui a été réceptionné par le directeur de l’Office national du cinéma (Onaci), Fadiga Kramo. Pour la clôture du FESTILAG, la présidente a consacré un focus au cinéma israélien, en sa qualité d’invité spécial du festival.

Esther N’Guessan
Correspondante communale