FESTIBO-2014 : Hien Philippe invite les ivoiriens au ‘‘cœur du système de valeur’’ du Bounkani

Le président du Conseil régional du Bounkani, Hien Philippe a invité les ivoiriens au « cœur du système de valeur » de sa région qui se résume au travail. C’était à l’occasion du lancement du Festival des danses traditionnelles du Bounkani (Festibo), le samedi 22 novembre 2014, à Abidjan-Treichville.

C'est sous le rythme des danses du terroir, le « Gouri » et le « Kouroubi » qu’a débuté et pris également fin la cérémonie d'annonce de la 2^e édition du Festibo qui se déroulera, du 4 au 6 décembre 2014, à Bouna, chef-lieu de la région du Bounkani. Ce fut aussi, l’occasion pour le public de découvrir la magie liée à une danse (le Gouri) à la fois impressionnante et vigoureuse qui émerveille.

Après avoir indiqué que ce festival est une fête de « retrouvaille,  de communion et  de fraternité », il a affirmé qu’il s’agit de « célébrer le système de valeur  des traditions » du Bounkani. « Au cœur de ce système de valeur se trouve le travail, le commerce, le transport », a-t-il relevé. Avant d’ajouter que bien que le Bounkani soit la plus grande zone en termes de superficie de la Côte d’Ivoire, elle demeure la moins nanties.

Pour sa part, la commissaire du Festibo, Macline Hien a fait le constat selon lequel « nos cultures et traditions sont menacées d’extinction par la multiplicité des courants culturels qui traversent ce monde de plus en plus globalisé ».

C’est pourquoi, dira-t-elle « nous avons le devoir, non seulement de nous défendre, mais également de transmettre à nos enfants, ce que nos parents nous ont légué ». Pour réussir cela, à l’en croire, il faut avant tout que nous comprenions « nous-même le sens de ses cultures et de ces arts…. Avant de discerner  ce qui est pertinent.»

« Ce festival que nous appelons  de tous nos vœux constituera, à notre sens, la base d’un travail de réconciliation. Réconciliation entre générations, réconciliations avec nos propres traditions qui, si elles avaient à parler, nous reprocheraient de les avoir négligées trop longtemps », a indiqué la commissaire du Festibo.

Également Macline Hien a rassuré que le Festival se tiendra chaque année pour rehausser le Bounkani sur l’échiquier national et international.

CHEICKNA D. Salif

salifou.dabou@fratmat.info