FESPACO 2015: Les organisateurs se prononcent sur le retrait de ‘‘Timbuktu’’

FESPACO 2015: Les organisateurs se prononcent sur le retrait de ‘‘Timbuktu’’

FESPACO 2015: Les organisateurs se prononcent sur le retrait de ‘‘Timbuktu’’

Le film "Timbuktu" d'Abderrahmane Sissako qui remporté sept (7) César sur huit (8), sera-t-il retiré de la compétition officielle du Festival de cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) ?  Les organisateurs se prononcent officiellement, ce jeudi  26 février, sur cette possibilité. Et cela, à 48 heures de l'ouverture de la grande messe du cinéma africain.

Si les organisateurs ne revoient pas leur position, Abderrhamane Sissako a prévenu qu’il ne sera pas au Fespaco (28 février au 7 mars).

« Cette décision intervient pour des motifs sécuritaires, selon Gervais Hien, chargé de communication de l'organisation », rapporte jeuneafrique.com qui a indiqué par ailleurs, que suite à son article, « la publication du communiqué qui devait annoncer officiellement le retrait de Timbuktu de la programmation du Fespaco a été reportée à demain (Ndlr: jeudi 26 février)».

« Sans démentir l'information, Ardiouma Soma, le délégué général du festival, nous a déclaré en fin de journée que la décision serait prise définitivement demain (Ndlr: jeudi 26 février) », précise le site du magazine panafricain.

S’exprimant sur le retrait de son film, le réalisateur Franco-mauritanien Abderrahmane Sissako a déclaré: « cela ne m'étonne pas car la direction du Fespaco m'a contacté ces derniers jours pour évoquer cette éventualité. Je ne suis évidemment pas solidaire de cette décision qui n'a pas été prise en concertation avec moi ».

‘‘Timbuktu’’estune œuvre franco-mauritanienne qui évoque la vie quotidienne à Tombouctou au Mali, occupé par les islamistes. « Il est né d’une révolte. D’abord, il y a eu en juillet 2012, dans une forme d’indifférence, la lapidation jusqu’à la mort d’un couple à Aguelhok, une petite ville au nord du Mali. Une ville oubliée de tous. C’est cela le problème. Quand une histoire ne se passe pas dans des endroits choisis pour raconter l’actualité comme Damas ou Téhéran, on n’en parle pas assez. On parle trop souvent de futilités. Tout le monde se rue quand un énième appareil de téléphone sort et même les journaux d’actualité en parlent. C’était le cas quand cette lapidation a eu lieu. Cela m’avait choqué », a expliqué le réalisateur à Rfi.


CHEICKNA D. Salif
salifou.dabou@fratmat.info