Merci pour tout le soutien…C’est le fruit de tous les efforts et c’est la Côte d’Ivoire qui gagne. Ce trophée n’est que le début, nous continuerons de représenter dignement la Côte d’Ivoire avec l’excellence que le Président de la République, Alassane Ouattara, prône ». C’est en ces termes que Marie Christine Amon, réalisatrice de ‘’Chroniques africaines’’, vainqueur de la catégorie séries télévisées de la 24e édition du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco), s’est adressée à la ministre de la Communication, Affoussiata Bamba-Lamine. Celle-ci recevait les lauréates, mercredi, à son cabinet. Selon Alexandra Amon, productrice, la série ‘’Chroniques africaines’’ a été réalisée par une jeune équipe ivoirienne. Cette première victoire permet à ces jeunes dames de rêver plus grand. D’où la promesse de glaner d’autres prix internationaux avec la série dont la saison 2 va bientôt entrer en production.
Tout en les félicitant, la ministre Affoussiata Bamba-Lamine a assuré n’être guère étonnée du succès de  ces deux sœurs au Fespaco, pour avoir donné une bonne impression en Afrique du Sud, lors du Discop Africa, en 2014. C’est grâce à elles que les organisateurs ont décidé d’organiser l’étape Discop Côte d’Ivoire en juin, à Abidjan. « La Côte d’Ivoire est une terre de créativité dans tous les domaines… L’Afrique du Sud veut nouer des partenariats avec la Côte d’Ivoire pour que les producteurs travaillent ensemble. L’Etat doit tout mettre en œuvre pour créer un cadre permettant aux initiatives privées de s’exprimer. Soyez celles qui nous représenteront un jour à Cannes. Le meilleur reste à venir, battons-nous pour y arriver », a conseillé la ministre à ses jeunes sœurs.
Ils étaient environ 200 participants ivoiriens à la biennale du cinéma africain à Ouagadougou qui s’est tenue du 28 février au 7 mars. « C’est la première fois que nous avons une délégation de plus de 200 personnes avec nos doyens, ceux qui ont fait le cinéma ivoirien, le doyen Timité Bassori grâce à qui nous allons célébrer le cinquantenaire du cinéma ivoirien cette année ; les deux lauréats du Yennega, Fadika Kramo en 1981 et Gnoan M’Bala en 1993 », a reconnu le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman. Il s’est dit fier de la moisson, certes maigre, de la Côte d’Ivoire à ce 24e Fespaco qui s’est déroulé dans des conditions toutes particulières.  En effet, dans le souci de promouvoir sa diversité culturelle et surtout consciente de l’impact du cinéma sur le peuple africain, la Côte d’Ivoire avait quatre productions en compétition officielle : “ Chroniques africaines ’’ (meilleure série télévisée), “ Run ’’ de Philippe Lacote (long métrage, prix spécial du Conseil de l’Entente), “ Les cinq boîtes de lait’’ de Siam Marley (court métrage) et “ Karité, manne des savanes ’’ de Félicia Kouakou (prix spécial des films des écoles).

GERMAINE BONI