Exposition « Suite Africaine » : Le peintre espagnol Charris consacre les résultats de ses pèlerinages africains à Abidjan

Exposition « Suite Africaine » : Le peintre espagnol Charris consacre les résultats de ses pèlerinages africains à Abidjan

Exposition « Suite Africaine » : Le peintre espagnol Charris consacre les résultats de ses pèlerinages africains à Abidjan

L’ambassade d’Espagne en Côte d’Ivoire en collaboration avec le Ministère de la Culture et la Francophonie et du Musée des civilisations de Côte d’Ivoire (Mcci) consacrent du 5 au 25 avril 2018, à Abidjan-Plateau, dans l’enceinte du Mcci, une exposition à l’artiste espagnol Ángel Mateo Charris. Et ce, avec lq contribution de la Fondation Atef Omais.

Intitulé « Suite Africaine », cette exposition qui aura donc lieu au Musée des civilisations vient faire cohabiter les œuvres de Charris avec celles du patrimoine artistiques de la Côte d’Ivoire. Comme pour renforcer le dialogue culturel entre l’Espagne et la Côte d’Ivoire. C’est d’ailleurs ce que croit le diplomate espagnol.  « Avec l´exposition Suite Africaine, le dialogue est peut-être plus direct que jamais parce qu´il s´établit sur la base du regard attentif et curieux qu´un artiste espagnol porte sur d´autres cultures et parce que ses œuvres sont présentées côte à côte avec quelques-unes des pièces les plus remarquables du patrimoine artistique et identitaire ivoirien », estime S.E.M Luis Prados Covarrubias, Ambassadeur d’Espagne en Côte d’Ivoire.

A propos de cette exposition, le ministre Maurice Bandaman se réjoui du fait que  la coopération culturelle entre les deux pays a connu un rafraichissement ces dernières années. « L’Espagne est de plus en plus présente dans le paysage culturel ivoirien, et ce, grâce spécialement au programme culturel impulsé par l’Ambassade d’Espagne en collaboration avec le Ministère de la Culture et de la Francophonie et les instituons ivoiriennes », souligne-t-il.

Des écrits critiques révèlent que Charris a consacré des cycles picturaux aux paysages enneigés du Nord, à l´Afrique, les mers du Sud ou au Cape Cod de Hopper et l´Ostende de Léon Spilliaert. Toute chose qui fait de son œuvre un véritable cocktail aux multiples influences artistiques et de différents styles avec de nombreuses références aux médias, au cinéma, à la publicité, à la bande dessinée, à l´illustration et à l´histoire de l’art.

« L’exposition d’Abidjan, Suite africaine, est consacrée à une série de papiers de 50 x 65 dont les lectures et les pèlerinages africains de Charris auxquels je viens de faire allusion constituent le point de départ. Dans ces papiers, peints en 2017 (année où parmi les toiles je soulignerai l’importance de Drapeau rouge sur le Sahel) et 2018, le peintre combine les “choses vues” (à nouveau le Niger, fleuve qui comme je viens de le souligner le fascine, comme avant lui il fascina Miquel Barceló), et les références culturelles à une sorte de “musée imaginaire” à la Malraux », explique Juan Manuel Bonet, directeur de l´Institut Cervantes d´Espagne et critique d´art.

Il faut souligner que Charris a, à son actif  plus de 60 expositions individuelles et des centaines d´expositions collectives à travers l´Europe et l´Amérique du Nord. Son œuvre figure dans de nombreux musées et collections privées (comme le Musée Reina Sofia, IVAM, ARTIUM, CAC, Centro Atlántico de Arte Moderno, Patio Herreriano, Endesa, Coca Cola, Czech Museum of Fine Arts, etc.)

Né à Cartagena (Espagne) en 1962, Ángel Mateo Charris est l’une des références de la peinture figurative qui surgit à la fin des années 90 dans le paysage artistique espagnol. Son nom est associé au mouvement « néo métaphysique » qui nait dans ces années à Valence, ville où il a obtenu sa licence aux Beaux-Arts quelques années auparavant.

Salif D. CHEICKNA

salifou.dabou@fratmat.info