Exposition : Le « Joker » gagnant de Kadarik chez LouiSimone Guirandou

Exposition : Le « Joker » gagnant de Kadarik chez LouiSimone Guirandou

Exposition : Le « Joker » gagnant de Kadarik chez LouiSimone Guirandou

Artiste sur le tard, Kadarik, puisqu’ayant découvert les vertus de l’art pictural à la faveur d’un repos-maladie, à 27 ans, en Europe, n’en demeure pas moins un créateur inspiré plus que jamais à 45 ans. Et cela se traduit, à l’envi, par la qualité des œuvres qu’il expose du 7 septembre au 7 octobre à LouiSimone Guirandou gallery à Cocody-Mermoz.

Intitulée « Joker », cette expo aux accents pop’art, est un pari gagnant sur l’avenir. Celui d’une société mondialisée qui devra se défaire des  aspérités morales, civiques et spirituelles qui  plombent l’harmonie de la planète. Notamment par des guerres, des clivages sociaux et autres dysfonctionnements environnementaux qu’il se fait fort de montrer pour dénoncer à travers la culture pop dont ‘il est imprégné à l’aune de sa culture métissée et universelle.

Du maniement des armes à la dextérité du pinceau

Né en France, de parents belge et ivoirien d’adoption, Kadarick avant d’épouser l’art, était un ancien militaire qui a aussi été cadre commercial dans la grande distribution. Il puise son inspiration dans l’actualité, son entourage, ses expériences de vie, ses nombreux voyages et principalement dans tout ce qu’il peut lire. Ses œuvres sont l’expression de ses sentiments face au monde qui l’entoure et aux évènements graves dont il est témoin. Il fait partie de cette génération punk et pop, disco et funky, rap et ragga, graffiti et tag, des années 80 qui ont influencé l’art, la musique, la mode, la danse… .

Cette idéologie de la culture underground a finalement eu un fort impact sur sa vision du monde et on fait de lui un artiste d’art contemporain à part entière. L’art contemporain, pour épouser la vision que donne à sa galerie, Simone Guirandou-N’Diaye, est le reflet de notre société, pose des questions. LouiSimone Guirandou Gallery, en dialogue constant avec les créateurs et leur public participe à la mise en mouvement des esprits et donne à chacun l’opportunité de réviser ses certitudes. De 2009 à 2017, aussi bien à Abidjan que de par le monde, Kadarik a su imposer son écriture picturale éclectique et a assuré sa signature en tant que figure du street’art dans le microcosme de l’art contemporain.

Cette académicienne, membre de l’Ascad (Académie des arts, des sciences, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines), diplômée en Histoire et Théorie de l’art et en Linguistique appliquée de l’université d’Otawa (Canada), qu’est Simone Guirandou-N’Diaye enseigna l’histoire de l’art avant d’entamer une carrière de galeriste en 1985, et donna la chance aux jeunes plasticiens à l’image de Kadarik comme à des plus cotés d’exprimer et partager leur talent.

Elle est, du reste, l’auteure, à titre individuel, de  « Les cinq continents à la Galerie Arts Pluriels » présentant les artistes nationaux et internationaux qu’elle exposa dans sa galerie. Sans compter les publications qu’elle a eu à faire en tant que membre de l’Association internationale des critiques d’art (Aica).

REMI COULIBALY