Exposition ‘’Femme battante, Femme de valeur’’: Joséphine Kouadio, un zoom qui élève et convainc

Visite guidée des œuvres par son auteure, Joséphine Kouadio, sous le regard ravi et conquis des amateurs d’art.
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Exposition ‘’Femme battante, Femme de valeur’’: Joséphine Kouadio, un zoom qui élève et convainc

« C’est avec fierté que je découvre cette exposition de Joséphine. Je suis d’autant fier que je sais comment elle s’est battue pour gagner sa place, aussi bien à Fraternité Matin que dans la profession. Tout en la félicitant, j’encourage tous les photographes à faire comme elle. Je suis convaincu de son talent. Son exposition m’a convaincu par l’originalité de son idée qui est d’actualité, la fête des Mères et toutes ces femmes qui se battent pour se faire une place au soleil… ».

Ces mots de Venance Konan, son patron, Dg de Fraternité Matin, parrain de l’expo, mais surtout un œil averti de la chose photographique et, plus globalement, artistique, témoignent, s’il en était besoin, de la qualité thématique et esthétique de « Femme battante, Femme de valeur », l’exposition, la première individuelle de Joséphine Kouadio. Dont le siège de la Fondation Amadou Hampathé Bâ d’Abidjan Cocody-Danga a offert ses cimaises pour l’expo vernie le jeudi 24 mai.

En effet, de la trentaine de clichés extraits de son zoom, Joséphine Kouadio met en lumière des femmes de l’ombre. Qui, pour paraphraser son commissaire d’expo, le tout aussi photographe Barnus Gbekidé, tord le cou aux préjugés faisant croire qu’il y a des métiers réservés aux hommes.

Dans toutes les postures professionnelles, Joséphine Kouadio capte des instants de dur labeur de « ses » femmes, filles, sœurs, épouses, mères… Gardant le sourire au-delà des souffrances. Normal, pourrait-on dire avec Roukhiatou Hampathé Bâ, directrice de la fondation-hôte. Qui,  avec l’image de la femme qui porte en elle la vie, montre que ses joies sont plus fortes que ses peines.

Toutes choses qui concourent à reconnaître dans son travail, un air de réalisme. Réalisme qui rompt par ses portraits de femmes en action,  les amarres d’avec la représentation d’un certain statut social, comme on le faisait dans les années 1960/70. La motivation première chez la photo artiste est de dépeindre la réalité. Il ne s’agit pas de montrer une personne « améliorée », mais une personne dans toute sa vérité.

Par les traits du visage, transparaissent les émotions et la personnalité. Il y a donc une attention toute particulière portée au regard, aux efforts et aux traits forts, comme on peut le voir dans les portraits qu’elle propose.

REMI COULIBALY