Exposition de Barnus et Dermé : Quand la photographie et les trois dimensions se rencontrent

Exposition de Barnus et Dermé : Quand la photographie et les trois dimensions se rencontrent

Exposition de Barnus et Dermé : Quand la photographie et les trois dimensions se rencontrent

L’exposition de  photographie et de sculpture ouvert le 17 octobre a pris fin après un mois, ce vendredi 17 novembre 2017, au centre d’art la Rotonde des arts  sis à Abidjan-Plateau.

Dans la scénographique, le public a apprécié à sa juste valeur une combinaison de sculpture de Salif Dermé dit Yabré et des photographies de  Barnus  Gbékidé. La série d’images de Barnus qu’il n’était vraiment pas des photographies ordinaires n’a pas laissé le public insensible. L’artiste explique que l’apparence poétique de ses photographies résulte de « l’intermédiarité entre un regard poétique et une expression poétique ».

Et d’ajouter que des morceaux découpés dans le temps n’est autre qu’une façon pour lui d’exprimer ses sentiments. « J’aimerais que lorsque vous observerez mes photos vous ressentez simplement quelques de poétique », a-t-il confié au public. En somme la touche de Barnus dans la recherche photographique se veut poétique, reconnaît le Professeur Yacouba Konaté, directeur de la Rotonde des arts.

Justifiant le choix de Barnus  pour cette exposition, il a indiqué que c’est l’un des photographes les plus constants de Côte d’Ivoire. Qui a participé à toutes les éditions des rencontres de photographies de Bamako. A cela, il faut ajouter le fait qu’il a une admirable vis-à-vis de la ville de Grand Bassam.

A propos des sculptures de Salif Dermé, il faut signaler qu’elles se sont imposées par leur puissance. Il fallait être dans les environs de la Rotonde des arts pour tomber sous le charme de ces sculptures grandeurs nature qui nous plonge dans l’univers d’un parc animalier en plein cœur du centre des affaires, le Plateau. « J’ai conçu cette exposition pour rendre hommage à la nature. C’est une manière pour moi d’être utile dans notre société », a expliqué le sculpteur Salif Dermé. Issu d’une famille d’illustres cavaliers du Moro Naba depuis 5 à 6 générations, Louis Marquès a relevé qu’il a rencontré les Dermé pour la première fois à Grand Bassam dans le cadre des arts de la rue. Aussi a-t-il témoigné  de leur dextérité dans le domaine des trois dimensions.

Salif Dermé évoque également dans ses sculptures l’irresponsabilité de l’homme à travers une symbolique de quatre signes. « Dans la vie nous ne faisons rien pour améliorer les choses. Nous faisons semblant de ne ni voir, ni entendre ni parler. Nous n’assumons pas notre rôle dans la société. Si nous nous revoyons pas, nous aurions une société bien meilleure », espère l’artiste Dermé.

CHEICKNA D. Salif

salifou.dabou@fratmat.info