Destruction de biens culturels: Un djihadiste accusé de crimes de guerre

Destruction de biens culturels: Un djihadiste accusé de crimes de guerre

Destruction de biens culturels: Un djihadiste accusé de crimes de guerre

La  procureure de la Cour pénale internationale (Cpi) a accusé, ce mardi 1er mars 2016, le djihadiste malien Ahmad Al Faqi Al Mahdi, de crimes de guerre. Il lui est reproché d’avoir participé et dirigé, à Tombouctou en 2012, à la destruction de mausolées classés au patrimoine mondial de l’Organisation des nations unies pour la culture et l’éducation (Unesco).

« Nous devons agir face à la destruction et la mutilation de notre héritage commun », a exhorté Fatou Bensouda, au cours de l’ouverture de l’audience de confirmation des charges, qui doit servir à déterminer si les preuves en sa possession sont « suffisantes » pour tenir lieu de procès.

Pour la Cpi, « ces destructions ont constitué une attaque contre une population entière et contre son identité culturelle », a expliqué la procureure Fatou Bensouda. Pire, elle a souligné que ces biens culturels sont d’une « importance capitale pour le monde entier ». Et donc les détruire est synonyme de « crimes de guerre ».

Le Touareg Ahmad Al Faqi Al Mahdi, premier djihadiste transféré à La Haye, à la juridiction internationale, était un des chefs d’Ansar Dine, un groupe islamiste membre d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Selon la procureure Bensouda, l’accusé a participé « activement » à la destruction de neuf mausolées et une des mosquées les plus importantes de Tombouctou, au Mali, entre le 30 juin et le 10 juillet 2012.

Marcel APPENA
Marcel.appena@fratmat.info