Destruction d’édifices culturels: La CPI confirme le crime de guerre d’un djihadiste

La Cpi a confirmé, ce jeudi, «la charge de crime de guerre» contre Ahmad Al Faqi Al Mahdi, un djihadiste malien, à l’origine de la destruction de monuments historique à Tombouctou, au Mali. La Cour qui a débuté l’audience de confirmation des charges le 1er mars, l'a «renvoyé en jugement devant une chambre de 1re instance», indique une note officielle. Ce qui signifie qu’il sera jugé.

Les juges de la Cpi estiment que les preuves présentées par la Procureure Fatou Bensouda sont «suffisantes pour donner des motifs substantiels» de nature à croire que le djihadiste Ahmad Al Mahdi peut être poursuivi devant les juridictions de la Cour, conformément au Statut de Rome.

Concrètement, la Procureure reproche au Malien, le fait d'avoir dirigé de façon intentionnelle des attaques contre des édifices déclarées au patrimoine mondiale de l'Unesco. Il s'agit d'une dizaine d'édifices dont les mausolées Sidi Mahamoud Ben Omar, Sheikh Mohamed Mahmoud,  Alpha Moya, etc. Il est donc soupçonné d'avoir coordonné personnellement les attaques contre les mausolées, pire d'avoir personnellement participé à la moitié des destructions.

L’accusation de «crime de guerre» confirmée par la Cour a été commise à Tombouctou, entre le 30 juin et le 11 juillet 2012. «Les bâtiments visés étaient considérés comme formant une part importante du patrimoine culturel de Tombouctou et du Mali et protégés en tant que tels, et qu'ils ne constituaient pas des objectifs militaires », conclu, in fine,  la Cpi.

Ahmad Al Faqi Al Mahdi est connu sous son nom de guerre Abou Tourab. Il a été le chef de la «hesbah», brigade des mœurs dans la ville de Tombouctou, chargée de la mise en application l'idéologie djihadiste. 

Marcel APPENA

marcel.appena@fratmat.info