Coup de cœur : La lune de mandarine de Sandra Nkaké

Coup de cœur : La lune de mandarine de Sandra Nkaké
Coup de cœur : La lune de mandarine de Sandra Nkaké
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Coup de cœur : La lune de mandarine de Sandra Nkaké

C’est l’effet que m’a fait le nouvel album de la Franco-Camerounaise Sandra Nkaké, «Tangerine moon wishes », sorti récemment. Est-ce l’effet de cette flûte omniprésente de Jî Drû, de cette basse lancinante de kenny Ruby ou plutôt la batterie de Thibaut Brandalise ou alors la guitare de Tatiana Paris ? A moins que ce ne soit tout simplement l’agencement de tous ces instruments et des mélodies qui en sortent autour de la splendide voix de Sandra ? Que dire des textes? Tout simplement de magnifiques poèmes déroulés en français et en anglais. Cet album, le troisième de Sandra Nkaké après « Mansaadi » sorti en 2008 et « Nothing For Granted » en 2012, est certainement celui de la maturité et du plein épanouissement de l’artiste.

Sandra Nkaké, née au Cameroun, vit en France depuis l’âge de 11 ans et a véritablement commencé sa carrière artistique à la fin des années 1990, après des études de civilisations anglaises et américaines à la Sorbonne. Parallèlement à la musique elle fait aussi du cinéma, du théâtre et de la télévision. Elle avait notamment officié avec Robert Brazza sur Canal +Afrique, dans l’émission « + d’Afrique ».

Que dire de sa musique ? Du jazz ? Du rock ? De la soul ? De la musique expérimentale? Ou plutôt un mélange de tous ces genres ? C’est sans doute cela. Une fusion de toutes ses influences. La musique a été composée par Sandra Nkaké et Jî Drû, avec qui elle avait déjà composé les chansons de son deuxième album, à l’exception de quelques morceaux improvisés avec brio, « sous la lune », comme il est écrit sur la pochette de l’album.

Merci à la lune, surtout si elle est rousse. Il est, en effet, écrit ceci en exergue sur l’album : « On dit que la lune devient rousse quelques instants avant de disparaître et que chacun peut alors faire un vœu. » Mon vœu est que vous écoutiez ce disque tout seul d’abord, à la tombée du jour, lorsqu’il commence à fusionner la nuit, au moment où la lumière devient si chaude qu’elle émeut toujours ceux qui écrivent avec elle, ou alors, très tard la nuit, sur une terrasse qui surplombe une lagune où se mire une lune, blanche, jaune ou rousse.

Venance Konan