Côte d’Ivoire: ‘’Un cinéma fort avec des critiques outillés’’

Les journalistes et les formateurs ont posé pour la postérité.
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Côte d’Ivoire: ‘’Un cinéma fort avec des critiques outillés’’

Côte d’Ivoire: ‘’Un cinéma fort avec des critiques outillés’’

En prélude au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), une dizaine de journalistes ivoiriens issus de la presse, de la télévision et de la radio ont été instruits sur « Les clés pour lire et comprendre un film ».

À l’initiative de l’Association Grand Écran, le réseau des journalistes engagés pour la promotion du cinéma, ils ont bénéficié avec l’appui du Fonds de soutien à l’industrie cinématographique (Fonsic) de novembre à décembre dernier, à Abidjan, d’un atelier de formation à la critique cinématographique. Selon le président de ce réseau, Yacouba Sangaré, journaliste au quotidien « Le patriote », il s’agit de donner des clés aux hommes de médias pour être des « critiques avertis ». Et de regarder les films autrement.

Pour Mme Diomandé Johnson, directrice du cinéma au ministère de la Culture et de la Francophonie, cette formation vise à permettre aux journalistes d’être des « prophètes dans la critique de cinéma ». « Il ne suffit pas de critiquer pour le faire mais de savoir lire un film », a-t-elle insisté. Avant d’ajouter que cette formation répond à la vision du ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman, qui ambitionne pour la Côte d’Ivoire, « un cinéma fort avec des critiques outillés ».

Cette formation a été dispensée par deux experts, le cinéaste Fadiga Kramoh Lanciné, Étalon d’or du Yennenga en 1981 avec le film « djéli », conseiller technique du ministre de la Culture et de la francophonie et le critique de cinéma, Mahrez Karoui, premier vice-président de la Fédération africaine de la critique cinématographique (Facc).

Cet atelier a consisté à donner des rudiments aux journalistes ivoiriens qui se préparent pour le Fespaco. Ainsi, ils ont abordé à la lumière des expériences des deux formateurs au cours des séances, entre autres, la lecture et l’analyse de quelques productions sur le film « Wariko », l’analyse filmique à travers des séquences et des extraits, les caractéristiques du scénario, les techniques de narration filmique. Toute chose qui leur a permis de s’approprier les rôles et fonction de la critique de cinéma et surtout de voir comment se forger une grille de lecture.

À cela, il faut ajouter l’histoire du cinéma et de la critique cinématographique, l’identification des différents genres de cinéma. Les journalistes ivoiriens ont appris le vocabulaire de la critique cinématographique et les techniques d’écriture d’un film.

À travers cette formation, il s’agissait de faire d’eux des leviers de la relance du cinéma en Côte d’Ivoire, chère au ministre Maurice Bandaman.


CHEICKNA D. Salif
salifou.dabou@fratmat.info