Conte: Adou Yam’s tout en "Musicoconte"

Yao Adou Mathieu alias Adou Yam’s parcourt le monde pour valoriser le conte.
Yao Adou Mathieu alias Adou Yam’s parcourt le monde pour valoriser le conte.
Yao Adou Mathieu alias Adou Yamu2019s parcourt le monde pour valoriser le conte.

Conte: Adou Yam’s tout en "Musicoconte"

Côte d’Ivoire, Suisse, Suède, Allemagne, Cameroun, etc. Yao Adou Mathieu alias  Adou Yam’s parcourt le monde pour valoriser le conte et partager les valeurs traditionnelles ivoiriennes et africaines. Aujourd’hui, l’artiste conteur a décidé de donner une nouvelle orientation à sa carrière avec un nouveau concept qu’il a baptisé ‘’Musicoconte’’.

Qui s’est traduit par la sortie d’un album de contes intitulé ‘’Ma langue’’. « J’ai voulu accompagner le conte par la musique. Mais pour garder l’essence traditionnelle du conte, mon concept n’intègre pas les instruments de musique moderne. J’intègre dans mon conte des sons d’animaux soutenus par le tam-tam, des castagnettes et grelots, etc. C’est cet ensemble que j’ai baptisé ‘’Musicoconte’’ », explique Adou Yam’s.

Dans la thématique ‘’Alassane et Awa’’, Ma langue’’, ‘’La souris et le lézard’’, ‘’La petite orpheline’’, les 4 contes qui composent l’album prônent la paix et l’amour entre les êtres humains. Dans sa démarche artistique, Adou Yam’s personnifie des animaux dans ses contes. Les métaphores et les idiophones embellissent le récit à rebondissements captifs qui guident allégrement l’auditeur vers la moralité de fin qui caractérise tout conte. Son inspiration, le conteur la tire du village et des livres.

« Bien qu’aujourd’hui universel, le conte tire son origine avant tout du village. Le conte est la première école d’éducation au village. C’est donc dans cette source que je tire mon inspiration. Mais je ne m’arrête pas là. Vous savez aussi que beaucoup d’écrivains, en s’inspirant des contes du village, ont écrit des ouvrages qui constituent également pour moi une source d’inspiration », confie-t-il. Avant d’émettre le vœu de voir le conte être promu auprès des jeunes et de regretter l’absence de conte dans les programmes des télévisions et radios ivoiriennes.

« Si nos enfants ne vont plus au village, il faut amener le village à eux. On peut par exemple, dans les écoles, créer des espaces  et  des émissions de conte dans les médias afin de ne pas couper nos enfants de leur racine », souhaite ardemment le conteur qui, à partir de cette œuvre, ambitionne de vulgariser le conte par le truchement des nouvelles techniques de l’information et de la communication. 

SERGES N’GUESSANT