Commémoration: Amadou Hampâté Bâ, 28 ans que la grande bibliothèque a brûlé

Commémoration: Amadou Hampâté Bâ, 28 ans que la grande bibliothèque a brûlé

Aujourd’hui 15 mai 2019, il y a 28 ans, jour pour jour, que disparaissait l’écrivain  qui a marqué la littérature d’Afrique noire et du monde. Ses œuvres  restent un repère pour la jeunesse du continent, notamment L’étrange destin de Wangrin, Contes des sages d’Afrique, La parole, Mémoire vivante de l’Afrique, Oui mon commandant.

Bien qu’Amadou Hampâté Bâ soit mort, le monde se souvient de lui à travers ce qu’il a laissé comme héritage littéraire. Ne dit-on pas que chaque fois qu’un vieillard meurt, c'est une bibliothèque qui brûle ? Conteur, écrivain  et ethnologue, l’homme a été formé, dès son jeune âge, à la tradition orale. Il  a consacré un demi-siècle à illustrer et à défendre la bibliothèque de ses ancêtres sous tous ses aspects.

Sa collecte des traditions orales était surtout motivée par le désir de permettre leur large diffusion et leur juste exploitation, afin qu’elle survive pour les générations futures.

En plus du Prix littéraire de l’Afrique occidentale française (Aof) obtenu en 1943, pour son premier ‘’Kaïdara en prose’’, Amadou Hampaté Bâ a vu son ouvrage, ‘’L’étrange destin de Wangrin’’, obtenir le Grand Prix littéraire d’Afrique noire, en 1974, tandis que le Prix de langue française lui était décerné, la même année, par l’Académie française, pour l’ensemble de ses œuvres.

‘’L’étrange destin de Wangrin’’ recevra, en 1983, le Prix littéraire francophone international. En 1991, le premier tome de ses mémoires : ‘’Amkoullel l’enfant peul’’ (édition posthume) reçoit le Prix Tropique ainsi que le Grand prix littéraire d’Afrique noire, hors concours.

SERGES N’GUESSANT