Cinéma, Tic…: Quatre nouveaux accords pour renforcer la coopération Yamoussoukro-Ouagadougou:

Cinéma, Tic…: Quatre nouveaux accords pour renforcer la coopération Yamoussoukro-Ouagadougou:

Débutés lundi dernier, les travaux se sont achevés hier, par un Conseil conjoint des ministres des deux pays. La Fondation Félix-Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro a abrité la rencontre coprésidée par les deux Chefs d’Etat Alassane Ouattara et Roch Marc Christian Kaboré.

D’un côté, les drapeaux ivoiriens et burkinabé et celui de la Cedeao. Comme pour rappeler la communauté de destins. De l’autre, la double houlette des Présidents ivoirien et burkinabé. Comme pour consacrer la vitalité des relations bilatérales entre les deux voisins.

C’est dans ce décor parlant de lui-même, dans l’enceinte également symbolique de la Fondation dédiée à la recherche de la paix, qu’ont défilé les ministres qui ont paraphé les quatre protocoles d’accords. Alpha Barry, pour la partie burkinabé, et Marcel Amon-Tanoh, pour la partie ivoirienne, ont, au compte de leurs ministères respectifs des affaires étrangères, matérialisé un accord qui renforce les échanges en matière de coproduction des œuvres cinématographiques et audiovisuelles de long et court métrage.

Cela permettra aux producteurs résidant sur les deux territoires de l’un ou l’autre pays de coproduire des œuvres qui bénéficieront des mêmes avantages que les œuvres nationales. Seront ainsi facilités, la circulation des œuvres et le transfert des recettes.
Signé par la ministre ivoirienne de la Femme, de la Famille et de l’enfant, Ramata Ly Bakayoko et son homologue Marie-Laurence Ilboudo, un protocole d’accord définit les modalités pratiques de fonctionnement et d’exécution du fonds Ivoiro-buriknabé pour la promotion de la femme entre les deux gouvernements.

Dans la même veine, il a été paraphé un accord qui prévoit les modalités pratiques de fonctionnement et d’exécution du fonds de l’amitié et de la coopération ivoiro-burkinabé pour l’insertion des jeunes. La charge de la signature de cet accord est revenue au ministre de la Promotion de la jeunesse et de l’Emploi des jeunes, Mamadou Touré et son homologue, Ismaïlia Ouédraogo, ministre de la jeunesse, de la formation et de l’insertion professionnelle.

200 millions de FCfa seront alloués à ce fonds jeune, à raison de 100 millions par pays. Les deux gouvernements ont également paraphé un protocole visant à partager leurs expériences dans le domaine de l’économie numérique et des postes. Ce modus operandi renforcera les capacités des agents des deux côtés et établira une interconnexion des infrastructures de communication électroniques.

Les signataires ont été, d’une part, le ministre Burkinabé Adja Fatimata Ouattara, ministre du Développement. Et de l’autre, Claude Isaac Dé, également chargé de l’économie numérique et de la Poste. Dans le communiqué final, les deux gouvernements ont noté avec satisfaction de bonnes avancées du 6eTac. Notamment en matière de coopération sécuritaire, au niveau de la matérialisation de la frontière commune et en ce qui concerne le prolongement du chemin de fer Abidjan-Ouaga- dougou. Il a été acquis l’accroissement de la fourniture en énergie d’une puissance moyenne de 73.37 méga watt au profit du Burkina Faso de la part de la Côte d’Ivoire. L’objectif est d’atteindre 90 méga watt d’ici à la fin 2018.

Par ailleurs, les parties ont convenu de se concerter « dans les meilleurs délais » pour trouver «une solution définitive » à l’occupation clandestine du Mont Péko (dans l’ouest ivoirien) par des ressortissants Burkinabè. La partie ivoirienne a été appelée à faire des efforts supplémentaires en faveur d’Air Burkina au niveau des coûts d’assistance en escale à l’aéroport d’Abidjan. Plus globalement, les deux Etats poursuivront leurs efforts en matière d’échanges commerciaux, en attendant le prochain rendez-vous prévu pour la fin juillet 2019.

Signé le 29 juillet 2008, le Tac célèbre ainsi ses 10 ans d’anniversaire, sous le signe de la continuité. Avec comme slogan, aller toujours plus loin et plus haut dans l’effort solidaire d’intégration.

BENOIT HILI

Envoyé spécial à Yamoussoukro