Bandaman: "Djédjé n’est pas mort, vive Djédjé !"

Djédjé n’est pas mort, vive Djédjé !"
Djédjé n’est pas mort, vive Djédjé !"

Bandaman: "Djédjé n’est pas mort, vive Djédjé !"

Bandaman: "Djédjé n’est pas mort, vive Djédjé !"

Dévoilement de la sculpture, visite de l’exposition photos, colloque de six communications, avant-goût du concert exécuté par l’orchestre national et les Zigiblitiens ont meublé hier, l’étape de fin d’année, en présence du ministre de la Culture et de la Francophonie

« Djédjé n’est pas mort, vive Djédjé !», s’est exclamé le ministre Bandaman, hier dans la salle d’exposition-photos.

Plus de 100 illustrations insolites retraçant les vies artistique et familiale de l’artiste. On y voit son père, Imam de Bangui sous l’empereur Bokassa,  ses instruments de musique : son orgue et sa guitare, des photos de son mariage contracté le 10 octobre 1977, avec l’Egyptienne Moustapha Soher Galal à qui est dédié Lola, ses derniers instants à Yamoussoukro avant sa disparition en juin 1983.

La salle d’exposition s’est parée d’une nouvelle toilette et « l’Insaac a un nouveau visage », fera remarquer le ministre qui félicitera une fois encore le directeur de l’Insaac à qui il demandera de poursuivre l’exposition dont la fin est prévue le 14 janvier 2014.

Cette exposition précédée du dévoilement de la statue de Koffi Donkor, sous des acclamations nourries du public, fera place à la relecture du travail de l’artiste par le truchement de six communications.

Présidé par le Pr Jérémie Kouadio, président du comité scientifique, le colloque intitulé : « La quête identitaire dans la musique ivoirienne : étude du cas Ernesto Djédjé » sera digne d’intérêt. La première communication sera celle de Tiburce Koffi. « Ernesto Djédjé, pertinence d’une esthétique originale », l’intitulé de sa communication va lui fournir l’occasion de présenter deux Djédjé.

Le premier, parasité et influencé par les musiques étrangères cherchera sa voie au travers de deux albums, Anowa et Mamadou Coulibaly. Il va falloir attendre après 1976 pour voir se dessiner une écriture propre à l’artiste, (le second Djédjé) combattant musical et même patriote, selon le conférencier, car « Djédjé et Georges Diby sont les deux seuls artistes qui vont tracer les sillons d’une musique poinçonnée de motifs ivoiriens ».

Tanon Lora Michelle, Mme Koffi, directrice du conservatoire et les autres intervenants sur lesquels nous reviendrons ultérieurement ont livré leurs communications qui seront versées au patrimoine national.

Les Ziglibitiens qui seront du concert du vendredi, étaient présents. Sina Léon (Basse), Diabo Steck (Batterie), Assalé Fils (Guitare), Abou Boss (chant) ont fait montre de leurs vestiges musicaux en ne résistant pas à l’envie d’interpréter un titre ziglibitien à la grande joie du public. C’est peu dire que le concert du 27 décembre promet.

ALEX KIPRE