Bafing: Le pays Dan vend ses valeurs

Débutée le 14 août, la deuxième édition du festival Wouan, a connu son apothéose le 15 août dernier dans le village de Zaala, situé dans la  sous-préfecture de Touba. A  l’initiative des « amis de la culture Dan », cet évènement, à les en croire, a pour objectif de promouvoir les valeurs culturelles Dan et Mahouka, mais également de faire découvrir les attraits touristiques de la région du Bafing.

La particularité de l’édition 2017, est l’ouverture sur le monde par une touche de modernité à travers l’intégration d’activités nouvelles. En effet, outre les danses et masques du terroir, on a noté cette année, l’organisation d’activités sportives (football, marathon) et d’actions sanitaires.

La marraine des festivités, Mariam Fadiga Fofana, présidente de la Fondation African Women Initiatives (Awi), fille de Touba, a exprimé sa satisfaction vu le succès populaire qu’a connu le festival avec plus de trois cents participants venus de divers horizons. « C’est un réel plaisir pour moi de prendre part à ce festival dédié à la valorisation de la culture. Je suis d’autant plus heureuse qu’il s’agit de faire la promotion de la richesse du patrimoine culturel du peuple Dan qui reste un témoignage vivant de la bonne et harmonieuse cohabitation des peuples de cette région », s’est-elle félicitée.

Elle a particulièrement salué les promoteurs pour cette belle initiative. Et s’est convaincue que la pérennisation du festival Wouan, permettra à coup sûr de faire connaître « le riche patrimoine culturel local » à travers ses  danses, sites sacrés, masques... Elle ajoute qu’avec la nouvelle vision du ministère du Tourisme, le festival Dan, est un bon levier pour favoriser, entre autres, l’amélioration du réseau routier, la construction de nouveaux réceptifs hôteliers, la création d’emplois  et par ricochet, la réduction de la pauvreté dans la région du Bafing.

Savadogo Adama, sous-préfet de Touba dans son adresse, a lancé une exhortation à la pérennisation des valeurs culturelles. « Un peuple qui enterre sa culture, s’enterre lui-même », a-t-il dit.  Il a en outre appelé à « laisser tout ce qui peut avilir dans la pratique de la culture tel que la pratique de l’excision avec ses conséquences négatives ».

YAHAYA KARAMOKO
CORRESPONDANT REGIONAL