Ayamé: La ville au relief accidenté

 La ville au relief accidenté
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Ayamé: La ville au relief accidenté

Ayamé : La ville au relief accidenté

Située à une quinzaine de kilomètre d’Aboisso et une centaine d’Abidjan, la ville d’Ayamé abrite les plus vieux barrages hydroélectriques de la Côte d’Ivoire moderne. Cette cité et ses environs constituent une attraction. Le relief très accidenté est constitué d’une succession de bas-fonds. Nombre de ces bas-fonds sont occupés par les plantations industrielles de bananes poyo.

La beauté du relief est beaucoup perceptible sur l’axe Aboisso-Bianouan. Le point le plus attractif est le village de Yaou avec ses « SSS ».  Il s’agit de la voie routière en forme de « S ».  Dont la position en pente permet une belle vue sur le village situé dans une cuvette.

De nombreux cadres de cette région ont tenu compte de ce relief pour bâtir leurs différentes résidences. En effet, les collines sont décoiffées et aménagées pour la construction des maisons. Ainsi depuis l’entrée de la ville d’Ayamé le visiteur découvrira-t-il de très belles maisons de haut standing au sommet des collines.

La plus en vue est le château du Dr Kanga Dominique, l’ancien maire de cette commune. Au centre ville, le bâtiment flambant neuf de la mairie donne un éclat particulier à Ayamé.

Selon le recensement de 1998, la sous préfecture compte 35452 habitants et a une superficie de 674 km2 pour 11 villages.

Ayamé, c’est surtout les barrages hydroélectriques d’Ayamé I et Ayamé II construits sur le fleuve côtier « Bia ».  Le réseau hydrographique est dense dans cette partie de la Côte d’Ivoire, avec un plan d’eau qui occupe près d’un dixième de la superficie totale de la sous-préfecture. Le lac de la Bia a lui seul s’étend sur 17.000 hectares.

 L’un des atouts de cette région, c’est le climat doux qui y règne. La température moyenne  est située entre 20 et 30°C.

La végétation est toujours verte dans cette région. La pluviométrie moyenne annuelle est de 1713,96 mm, selon les données du poste d’observation de Sanhouman. Le nombre de jours sans pluie en petite saison sèche n’excède guère quinze jours d’affilés.

Cette saison est souvent assimilée à une saison de pluie. Ce qui amène la population à dire très souvent qu’il pleut toute l’année sauf les mois de décembre à février.

S’agissant de la faune, avec la déforestation, les espèces animales ont considérablement disparu. De sorte que les animaux tels que l’éléphant, l’hippopotame, le léopard sont introuvables sauf dans la forêt classée « Songan » à Bianouan.

Les autres animaux  tels que les perroquets, les gazelles, les biches, les pangolins, les singes, les sylvestres et les genettes ….sont présents dans les forêts d’Ayamé et ses environs. Les rongeurs foisonnent aussi dans la localité. La faune aquatique (poissons, crevettes, crabes…) demeure également abondante.

La tradition est encore vivace dans la zone. La plus importante des cérémonies traditionnelles est la fête des ignames. Cette fête revêt une grande importance à cause de son caractère mystique et religieux. Et le rôle capital que l’igname a joué pendant l’immigration et les guerres tribales. L’aspersion de l’assistance et l’immolation des bêtes constituent des moments forts de la fête.

Cette cérémonie qui se déroule dans l’allégresse a lieu généralement un vendredi et marque le début d’une année nouvelle. Il est donc recommandé de lever les deuils au cours de cette manifestation.

Il y a aussi le « yabômamzémouam », une cérémonie des filles en âge de puberté qui marque officiellement le passage de la fillette au statut de femme dans la société. Cette pratique tend à disparaître de nos jours.

Avec un peu de chance, le visiteur pourra suivre la danse royale, symbole du pouvoir traditionnel. Ainsi que la danse Akété de Yaou et Adaya  de Kétésso.

Ayamé qui fait partie du canton djandji est peuplé en majorité par les autochtones Agny-sanwi.

Les  Sanwi  peuvent être classifiés à partir du patois et l’accent qui diffère selon les cantons. Qui sont: Krindjabo, Atoungblé, Adjouan, Afféma et Djandji. Le chef de canton a sous ses ordres tous les chefs de village. Le royaume du Sanwi est donc très étendu avec 82 localités.

La société Sanwi est une société lignagère à filiation matrilinéaire dans laquelle l’enfant né du mariage demeure membre du clan marternel. Ici l’individu se réfère au groupe famillial du père. Mais hérite du côté de sa mère. L’héritier direct est le cousin utérin, à défaut, le neveu utérin.

Arsène Kanga
Correspondant régional