Atelier de formation: Les acteurs ivoiriens du livre renforcent leurs capacités

A l'ouverture de l'atelier organisé par l'ASSEDI et l'Ambassade du royaume d'Espagne en Côte d'Ivoire
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Atelier de formation: Les acteurs ivoiriens du livre renforcent leurs capacités

Atelier de formation: Les acteurs ivoiriens du livre renforcent leurs capacités

Un atelier de formation sur le renforcement des capacités des acteurs du livre en Côte d’Ivoire s’est ouvert, ce mardi 5 avril 2016, à l’Institut national des arts et de l’action culturelle (Insaac), à Abidjan-Cocody.

Portant sur le thème: « La passion du livre: pour une édition de qualité en Côte d’Ivoire », cet atelier est organisé par l’ambassade d’Espagne en Côte d’Ivoire et l’Association des éditeurs de Côte d’Ivoire (Assedi).

« En matière d’industrie du livre, force est de constater que plus de 50 ans après les indépendances, l’Afrique a encore du mal à se doter de structures et de règles susceptibles de faire émerger un nouvel ordre », a fait remarquer Ange N’Dakpri, président de l’Assedi. Avant d’évoquer les problèmes auxquels les éditeurs ivoiriens sont confrontés. Il s’agit, entre autres, de l’étroitesse du lectorat, de l’analphabétisme des populations, de la faiblesse du pouvoir d’achat, du manque de  qualification de personnels d’édition.

Malgré cela, dira-t-il, la Côte d’Ivoire est un modèle de développement d’une édition variée et de qualité en Afrique francophone subsaharienne. « Et cela grâce à la politique de l’État en matière de livre scolaire exploité par les éditeurs ivoiriens (…) », a-t-il précisé.

Mieux, a-t-il indiqué, les ressources générées par le marché scolaire représente plus de 70% du chiffre d’affaires des éditeurs. Également, il a souligné l’adoption en 2015 de la loi relative à l’industrie du livre qui est un nouveau témoignage, selon lui, de la préoccupation de l’État dans le renforcement de l’industrie ivoirienne du livre.

Pour sa part, l’ambassadeur d’Espagne en Côte d’Ivoire a déclaré qu’il s’agit d’un important atelier vu qu’il y a beaucoup de personnes en Côte d’Ivoire qui s’intéressent au monde du livre. « Il y a encore de la place pour y introduire beaucoup de projets », dira-t-il. Selon le diplomate espagnol, le problème de l’édition n’est pas lié uniquement aux difficultés économiques mais aussi à une question de formation dans le secteur du livre. « Avec cette activité, nous avons l’intention de promouvoir le livre (…), améliorer l’édition et lancer de nouveaux projets éditoriaux  pour mieux publier », a-t-il affirmé.

Quant au directeur de cabinet du ministère de la Culture et de la Francophonie, Dembélé Al Fousseni, il a salué l’engagement du Royaume d’Espagne dans la vie culturelle ivoirienne. Toute chose qui participe, a-t-il souligné, du renforcement de la coopération entre la Côte d’Ivoire et l’Espagne.

Signalons que pendant trois jours (5, 6 et 7 avril), Martin Gomez, un expert espagnol d’origine colombienne va donner à l’ensemble des éditeurs des outils techniques et stratégiques indispensables à l’édition de qualité. Pour cet atelier, l’Assedi a enregistré 25 entreprises pour 50 participants, auquel il faut ajouter 50 apprenants volontaires.

Rappelons que selon le président de l’Assedi, une vingtaine de structures exercent une activité régulière sur le marché du livre. 15 sont affiliées à l’Association des éditeurs de Côte d’Ivoire.

CHEICKNA D. Salif
salifou.dabou@fratmat.info