Arts visuels: Ivoiriens et Burkinabè à l'assaut du Grand-Prix Guy Nairay !

Arts visuels: Ivoiriens et Burkinabè à l'assaut du Grand-Prix Guy Nairay !

Arts visuels: Ivoiriens et Burkinabè à l'assaut du Grand-Prix Guy Nairay !

Le compte à rebours a commencé pour la 6e édition du concours de jeunes artistes-plasticiens qui s'ouvre, cette année, au pays des hommes intègres.

Après la constitution du Comité de sélection présidé par l’artiste-enseignant Youssouf Bath, mi-octobre, Thierry Dia, le commissaire général et son staff de l’agence Houkami lancent l’appel à candidatures pour la 6e édition du concours d'arts visuels dénommé « Les Guyzagn », doté du Grand-Prix Guy Nairay.

« Pour la présente édition 2015/2016, le concours national biennal de peinture, de sculpture et de photographie, s'ouvre aux jeunes créateurs des disciplines susmentionnées du Burkina Faso », confie le directeur artistique, le critique Auguste Mimi Errol. La sélection des œuvres après étude des dossiers se fera de novembre à décembre, après leur réception au sein du siège de l'agence-galerie Houkami sise à la Riviera 2 dans la commune de Cocody à Abidjan. Mais aussi par voie électronique via la page Facebook de l'agence organisatrice. Toutes choses qui précéderont la cérémonie de lancement et le déroulement du concours sur fond de performance en janvier 2016.

Il importe de rappeler que « Les Guyzagn » sont  une manifestation biennale de reconnaissance et de célébration des valeurs artistiques émergentes, ainsi que des mécènes et ombres tutélaires des arts visuels. Le concours est ouvert aux artistes amateurs et professionnels âgés de 18 à 40 ans. Il est organisé par l'agence Houkami Guyzagn, structure de promotion et de positionnement des jeunes plasticiens de Côte d'Ivoire depuis 2001. Au regard des nombreuses collaborations et des liens culturels forts entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso, les organisateurs ont trouvé opportun, dans le dessein d'ouvrir la compétition à l'espace Uemoa voire à la Cedeao, d'opérer un test par la participation des artistes burkinabè qui, du reste, en avaient fait la demande dès 2005-2006.

Outil de promotion et d'intégration

Sur le fil d'Ariane qui a suscité l'instauration du Grand-Prix, Thierry Dia explique: « En l'absence d'espaces de visibilités et de mises en valeurs de leur production après plusieurs années de formations, tels que musées d'art contemporain, centres, galeries, ou espaces nationaux d'art contemporain, des jeunes plasticiens talentueux issus de prestigieuses institutions telles que les beaux-arts d'Abidjan,  peinent à se faire connaître faute de pouvoir montrer leurs travaux. Les galeries privées, elles-mêmes exerçants à la limite de l'informel ne pouvant se permettre de prendre le risque d'exposer des plasticiens inconnus du grand public. A  tort ou à raison, elles se tournent vers des valeurs sûres. Ce qui a pour conséquence de voir l'amateurisme dans lequel exercent bons nombres de ces jeunes dont certains mériteraient par leur talent daller vers une carrière d'artistes.

Dans ce contexte où il difficile aux jeunes artistes plasticiens démerger et de faire connaitre leur savoir-faire à un large public, le Grand Prix Guy Nairay se veut une plateforme d'expression et de révélation pour ces jeunes plasticiens. Et par la même un terreau d'intégration sous régionale ».

Créer une dynamique nouvelle

Créer une dynamique dans le milieu des arts plastiques et surtout au niveau des jeunes talents tapis dans l'ombre, une rencontre entre jeunes de la sous-région pour une intégration sur une base culturelle, ainsi que rendre hommage aux   pionniers de l'art contemporain ivoirien et africain, notamment, Christian Lattier dont le prix de la sculpture porte le nom, Michel Kodjo dont le prix de la peinture porte le nom, Béné Hoane dont le prix de la Photographie porte le nom, participe aussi de la démarche de création des « Guyzagn ». Et, bien évidemment,  le gouverneur Guy Nairay,  dont le Grand-Prix du meilleur des meilleurs est baptisé du nom, car pionnier des véritables mécènes sous nos tropiques.

Outre le meilleur des meilleurs, qui obtient le trophée Guy Nairay en plus du trophée sectoriel  et une somme cumulé de 1.000.000 de Fcfa (500.000 Fcfa pour le prix sectoriel et 500.000 Fcfa pour le grand-Prix Guy Nairay), bénéficie en plus dune exposition personnelle. Les deux autres lauréats de leur discipline obtiennent un trophée et une somme de 500.000 Fcfa chacun et bénéficient dune exposition personnelle dénommée « Première Cimaise ». Tous les candidats reçoivent un diplôme de participation.  Sans compter que pour la première participation du Burkina Faso, un prix spécial dit de l'intégration avec une dotation similaire sera décerné.

Pour cette 6e édition, la biennale bénéficie du partenariat de la Fondation Orange Côte d'Ivoire Telecom, l’École nationale des Beaux-arts d'Abidjan, Le Centre techniques des arts appliqués de Bingerville, Ernst and Young,  le district d'Abidjan, la Rotonde des arts, le Musée des civilisations de Côte d'Ivoire, le Centre Bieth d'Abengourou, l'Association des plasticiens du  Burkina Faso, Air Côte d'Ivoire…

REMI COULIBALY