Arts Visuels : Esthétique et convention de l’idée

La Joconde
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Arts Visuels : Esthétique et convention de l’idée

Arts Visuels : Esthétique et convention de l’idée

« Peu importe que le jeu soit bon  ou mauvais, ce qui importe c’est qu’il soit vrai ».

Le passage d’une époque à une autre offre à l’intellect d’établir des points de vue sur les conditions de notre mentalité aux fins d’une évaluation. Celle d’un futur conséquent. Les réflexions ainsi engagées rétablissent les étapes fondamentales de la vie dans leur contexte. Les croyances formant un nœud visionnaire autour des idées, convoitent avec désir, les champs d’expérimentation de nos goûts. En effet, parler de l’art sans aborder l’idée, la notion de convention d’esthétique, ramène à l’image d’un avion, en décollage sans kérosène ou d’un être vivant sans oxygène dans un milieu ambiant.

Caractère ou La nature de l’idée

La seule préoccupation de nos jours, la plus convoitée sur tous les toits, quelque soit l’univers scientifique dans lequel elle est exploitée, reste sensible à celle de l’origine  et la nature de l’idée.

Qu’est-ce qu’une idée ? Comment elle parvient, pourquoi gravite-t-elle autour de la réflexion et réglo au cœur de toutes pensées?

La raison de dénouer dans cette excavation (approfondissement) scientifique  de l’origine et la nature de l’idée, a bien son sens dans cette introduction liée à l’esthétique et à la convention de l’idée même.

Par définition, l’idée serait le point de départ d’une pensée permettant de poser des actes vers un bien-être infini (une intention). Elle peut s’expliquer aussi bien comme le nerf qui conduit la pensée à une forme de matérialisation en actes. Un mécanisme nerveux conciliant  pensée et motricité.

Comme le constate Spinoza, « l’homme pense » ; il parvient par le moyen des idées. Au sens le plus général, conformément à l’étymologie (idea la forme, ce qui est vu). L’idée est ce par quoi la pensée se rapporte au réel. De ce fait, l’origine, la nature et la fonction des idées rendent le monde intelligible, reste à savoir si l’intelligibilité du monde suffit pour affirmer l’existence d’un monde des idées.

L’idée définit la pensée. Cette pensée retrace et met en surface la nature du verbe penser. L’action du verbe penser, dans son rôle ne justifie point la reproduction d’une quelconque représentation qu’anime la matière grise (le cerveau), mais plutôt une hauteur de prédétermination à avoir des idées. Ce mécanisme usité, favorise sous une forme sécuritaire, une protection confortable servant de canal, la venue des idées, en boutant hors de cet espace convivial tout  abus confisquant l’épanouissement et la libre circulation des idées que je nomme ici  « espace ou corps reflexe ». Il est bien de préciser que l’on ne produit pas les idées, car elles nous viennent. D’où nous viennent-elles ? Quels sont les environnements qui conduisent à des niveaux inhabituels d’innovation, des niveaux inhabituels de créativité ? Quelle est la nature de l’environnement et quel est l’espace de créativité ?

D’après les mémoires historiques du monde des mortels, seule l’idée peut exhausser donc celui de l’avoir (l’attestation qui confirme la venue d’une idée). Car une personne en manque d’idée reste  passif et incapable d’y trouver un remède en la fabriquant : l’impasse totale. Par contre, il existe des personnes pour qui les idées viennent copieusement. Mais il est à savoir qu’il existe de très bonnes idées et des mauvaises idées. Elles gardent dans tous les cas leur charme d’appellation universelle (une idée).

Dans la nature des idées évoquées par certaines connaissances livresques en philosophie,  la théorisation dite platonicienne a été mise en place pour combattre le relativisme des sophistes, qui pour eux, rien ne serait absolument vrai. Tout se jouait avec la rhétorique, un instrument privilégié de cette pensée. Le but de cette connaissance raisonnée était d’amadouer les hommes utiles d’une grande crédibilité dans la société.

Platon, s’opposant à cet avis, lance une rétorsion par inversion.

Contrairement aux idées reçues qui attribuent les bonnes idées au simple moment « Eureka », Steven Johnson nous démontre comment l’histoire raconte une histoire différente et nous transporte dans les réseaux « Liquid networks » dont l’origine remonte à l’ouverture des premiers cafés de Londres dans l’ère des années 1650 …

« Le café anglais a été crucial pour le développement et la propagation de l’une des grandes floraisons intellectuelles des 500 dernières années, ce que nous appelons maintenant le siècle des Lumières. »

Ainsi, selon lui, l’innovation rend forme dans sa productivité car : « nous prenons les idées des autres, de personnes dont nous avons appris, de personnes que nous rencontrons au café, et nous les assemblons en de nouvelles formes, et nous créons quelque chose de nouveau.»

D’où les idées nous parviennent ? Et à quoi servent-elles ?

Désiré Amani (www.100pour100culture.com)