Art oratoire: Cyrienne Zabo Lou Sery remporte la compétition du programme « Haut-parleur »

Cyrienne Zabo Lou Sery, doctorante en Criminologie, gagnante de la compétition du programme « Haut-parleur »
Cyrienne Zabo Lou Sery, doctorante en Criminologie, gagnante de la compétition du programme « Haut-parleur »
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Art oratoire: Cyrienne Zabo Lou Sery remporte la compétition du programme « Haut-parleur »

Art oratoire: Cyrienne Zabo Lou Sery remporte la compétition du programme « Haut-parleur »

Après six (6) mois de formation, Mlle Cyrienne Zabo Lou Sery, doctorante en criminologie, a remporté la compétition du programme « Haut-parleur » organisée par Audace Institut Afrique. C’était le 20 décembre 2018, à l’Institut français d’Abidjan.

Au cours de la finale du concours d’art oratoire à l’issue d’un programme multidisciplinaire de formation à la prise de parole dénommé « Haut-parleur », Zabo Lou Sery Cyrienne a obtenu une note 83,66 sur un total de 100 points. Elle est suivie par Gueu Marie-Louise et Biogné Franck qui ont obtenu respectivement  82 et 70,33 sur 100 points. Les trois vainqueurs de la compétition bénéficieront de stage en entreprise. Ils seront accompagnés pour favoriser leur insertion professionnelle.

Pour le jury, les trois finalistes leur ont donné du fil à retordre, a indiqué le porte-parole des trois personnalités commises pour cette tâche. Cependant, il a reconnu que la non maîtrise du débit dans la prise de parole a été le défaut de tous les candidats.

En demi-finale, ce sont six candidats qui se sont affrontés dans un discours de trois minutes à travers les sujets « Est-il possible de réussir sans trahir?», «Votre plus grand rêve ! », « Qu’est-ce qu’un monde parfait ? ». Les trois retenus pour la finale ont construit leur discours autour des sujets, « Y a-t-il encore des héros aujourd'hui? », « Les Africains ont-ils abandonné l'Afrique? », « Les réseaux sociaux nous ont-ils condamnés à être ignorants? ».

Le jury, faut-il le souligner, était constitué de Djoko David dit l’Etudiant (président du Collectif au nom du Slam), Guy Berthomieu (formateur Jeune chambre internationale) et d'Oyodé Légnimin (formateur et vainqueur du concours africain de procès simulé).

Pour ce qui est  de la seconde phase de ce concours « Voix Libres » ou encore le coup du cœur du public, le vote du public a porté sur Touré Datolban Franck pour sa prestation de slam. Ce projet a visé à former 25 jeunes de moins de 30 ans, durant six (6) mois, aux techniques de discours, débat, contes et légendes, théâtre, poésie, argumentation, etc.

Selon Mme Gisèle Dutheuil, ce vivier de jeunes communicants pourra être utile à des entreprises recherchant des personnes avec une forte capacité à l’oral et un savoir être garant d’une image professionnelle pour l’entreprise. « Après ces six mois de formation Haut-parleur, j’ai le sentiment d’un jardinier qui sème de petites graines qui les arrose en espérant chaque jour les voir sortir de terre (…) Cela a vraiment été une aventure remplie de passion, de joie, de doute, de frustration, d’espoir…», a-t-elle soutenu. Et d’ajouter que ce sont des moments qui figent, donnent un sens à la vie et suscite à semer encore plus.

Jérôme Notebaert, représentant l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire, a attiré l’attention des candidats et tous ceux qui ont bénéficié de cette formation sur l’aspect éthique de l’art oratoire et son utilisation à bon escient. « L’oralité est tout aussi importante que l’écrit. L’un n’est pas à favoriser par rapport à l’autre. Les deux sont complémentaires sur la manière de penser et d’exprimer ses idées. Il y a plus de spontanéité dans l’oralité que dans l’écrit », a-t-il souligné. Avant d’insister sur la responsabilité qui est désormais la leur.

Dans l’art oratoire, leur dira-t-il, vous pouvez avoir le meilleur comme le pire. « Lorsqu’on maîtrise l’art oratoire et la parole, il faut avoir cette conscience qu’on se situe dans l’objectivité et le progrès dans le fait de faire passer une idée », a-t-il insisté. Aux jeunes formés, il a indiqué qu’ils doivent savoir qu’ils ont une arme entre les mains et comme toute arme, elle peut être utilisée à d’autres desseins.

Poursuivant, il a rassuré Mme Gisèle Dutheuil, directrice d’Audace Institut Afrique, que l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire est prête à soutenir les éditions à venir de ce programme multidisciplinaire de formation.

Il faut noter que Nanan N’Dori, membre de la Chambre nationale des rois et chefs, a entretenu l’auditoire sur le thème: « L’Afrique: continent de la parole ».

Salif D. CHEICKNA
salifou.dabou@fratmat.info