Art oratoire/Babi Slam 2019: L’apatridie dans la vision de ‘’maîtres paroliers’’

Henri Nkoumo (au micro) a apporté le soutien institutionnel au festival.
Henri Nkoumo (au micro) a apporté le soutien institutionnel au festival.
Henri Nkoumo (au micro) a apportu00e9 le soutien institutionnel au festival.

Art oratoire/Babi Slam 2019: L’apatridie dans la vision de ‘’maîtres paroliers’’

L’annonce a été faite le 26 mars lors du lancement officiel de « Babi Slam 2019 », au Goethe-Institut. « L’apatridie, mythe ou réalité ». Telle est la thématique qu’emboucheront les slameurs nationaux et internationaux venus d’Afrique du Sud, d’Allemagne, du Bénin, du Burkina Faso, de la France, du Ghana, de la Guinée Conakry, du Mali, de la Martinique, du Tchad et du Togo.

Pendant ces 4 jours de festival, ils se feront le héraut de cette campagne humanitaire à travers les activités au programme, notamment les conférence-débats, les ateliers d’écriture, les flashs slam dans les rues et structures sociales et les spectacles dont le plus attendu sera inéluctablement celui programmé en apothéose le dimanche 14 avril au stade du quartier populaire de Gonzagueville (Port-Bouët).

« Utiliser la notoriété du slam pour porter le message sur l’apatridie aura forcément un écho », a admis Daouda Guirou, représentant Askia Touré, directeur de l’Unhcr (l’agence des Nations Unies pour les réfugiés). Il en a profité pour saluer l’engagement manifeste de la Côte d’ivoire, à travers la Déclaration d’Abidjan en faveur de la lutte contre ce fléau  et la situation désespérante de  ces près de 7000 personnes vivant en Côte d’Ivoire et qui sont sans liens juridiques à un Etat.

« Nous sommes dans une bonne dynamique de croissance. Dans 5 ans, on pourra atteindre une bonne  vitesse de croisière », espère Bee Joe, Commissaire général de Babi Slam. Pour Joseph Pitah, directeur de la Fondation Orange Côte d’Ivoire qui appuie Babi Slam, cette année, « C’est la qualité du travail abattu et tous ces efforts consentis qui sont récompensés aujourd’hui ».

Toute chose que reconnaît Henri N’koumo, représentant le ministre de la Culture et de la Francophonie. « C’est l’abnégation du Collectif dans l’activité structurante du slam en Côte d’Ivoire qui a concouru à ce qu’il reçoive, en 2018, le Prix spécial du Président de la République pour les arts et la culture », a-t-il dit.

Faut-il le rappeler, depuis 2013, date de sa constitution, ce collectif de 10 membres fédère de plus en plus de jeunes autour de leur discipline artistique trempée dans la littérature et porteuse de messages engagés.

SERGES N’GUESSANT