Art contemporain : De la galerie à la rue pour rassurer !

Le dimanche 25 octobre, un collectif d’artistes-plasticiens a offert une exposition de street-art aux électeurs ivoiriens du Collège moderne de Cocody aux fins d’un scrutin apaisé.

Le mur de la clôture du Collège moderne de Cocody à Abidjan, transformé en galerie, en vue de rassurer les Ivoiriens et les amis de la Côte d’Ivoire, quant au déroulement pacifique et serein de l’élection présidentielle du dimanche 25 octobre. C'’est la prouesse qu’a réussie un collectif d’artistes-plasticiens!

Ayant en partage le mode d’expression qu’on peut inscrire dans l’art urbain ou de la rue, street-art en anglais, Djeka, Soul2art, Koumson, Yagor, G. Nea, Dimao, Djembeso Ci, Makambo et d’autres artistes-surprises, ont gratifié les électeurs et autres amateurs d’art  de toute la puissance du discours et de l’esthétique de l’art urbain.

L'art urbain étant entendu comme  un mouvement artistique contemporain regroupant toutes les formes d’art réalisées dans la rue, ou dans des endroits publics, et englobant diverses techniques telles que le graffiti, la réclame, le pochoir, la mosaïque, les stickers, l'affichage voire le yarm bombing ou les installations.

C'est principalement un  art éphémère  vu par un très grand public. Autrement dit, l'art s'est déplacé de l'objet spécialisé en galerie vers l'environnement urbain réel.  De 7h à 17h, donc les artistes ont proposé des œuvres déclamant en force chromatique et pouvoir pictural des messages invitant à la paix post-électorale, la cohésion sociale, le développement durable, l’hospitalité, la confiance de la communauté internationale en la Côte d’Ivoire, qui renoue irréversiblement avec la paix ; le tout par le pouvoir subliminal de l’art.  Mieux, rassurés à bon escient par  ce discours des formes et des couleurs, des visiteurs n’ont pas hésité à prendre le pinceau pour s’initier à la pratique artistique, notamment les enfants.

La cerise sur le gâteau, c’est que l’établissement qui a accueilli l’expo se voit de facto plus embelli que jamais, au point où l’expo qui devrait être éphémère, s’en voit plus que jamais pérenne.

REMI COULIBALY