Apatridie en Côte d’Ivoire: Les journalistes correspondants de presse de Bouaké ont été formés

Apatridie en Côte d’Ivoire: Les journalistes correspondants de presse de Bouaké ont été formés

Apatridie en Côte d’Ivoire: Les journalistes correspondants de presse de Bouaké ont été formés


Dans le cadre des activités de l’Unajcop-Ci (Union nationale des journalistes correspondants de presse de Côte d’Ivoire), une trentaine de ses membres de Bouaké ont été instruits sur la lutte contre les risques d’apatridie. C'était au cours d’un atelier qui s’est tenu, mardi et mercredi dernier, à la salle de conférence de la délégation régionale de la Cci-Ci (Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire.


Au cours de cet atelier qui a été fort enrichissant en enseignement, les journalistes correspondants issus de la presse écrite, audio-visuelle et en ligne, il en est ressorti qu’en Côte d’Ivoire, il existe bel et bien des personnes confrontées à des riques d'apatridie. C’est-à-dire des personnes qui éprouvent des difficultés à prouver qu’elles appartiennent à la nation ivoirienne. Soit parce qu’elles n’ont pas été déclarées à leur naissance pour se faire établir un extrait d’acte de naissance, soit par le phénomène migratoire qui s’est opéré en Côte d’Ivoire bien-avant l’indépendance. Ces migrants venues pour la plus part des pays limitrophes pour défaut de papiers d’identité ont du mal non seulement à prouver qu’ils appartiennent à la nation ivoirienne mais aussi à se faire reconnaître comme tel dans leurs pays d’origines.


Dans ces conditions, il est encore plus difficiles pour les descendants de ces migrants de se faire établir des papiers prouvant leur nationalité ivoirienne. Autres personnes à risque d’apatridie, il s’agit d’enfants de parents inconnus, des populations aux frontières du pays, de réfugiés, d’enfants de réfugiés nés à l’étranger et de personnes déplacées, etc. Il faut savoir qu’en Côte d’Ivoire la nationalité est prouvée par la filiation. Il s’agit de prouver que les deux parents ou l’un d’eux est de nationalité ivoirienne. Il y a aussi, par la naturalisation en ce qui concerne les personnes étrangères.


En réponse à ce problème d’apatridie qui concerne plusieurs personnes, le gouvernement à travers le ministère des affaires étrangères a créé une direction. A savoir, la direction d’aide et assistance aux réfugiés et apatrides (Daara) dont le rôle a été longuement expliqué aux séminaristes par Mme Djè Lou Marthe, du ministère des affaires étrangères.


Enfin, les journalistes correspondants de presse ont été informés des modalités pratiques du prix du meilleur journaliste pour la lutte contre l’apatridie. Après cette formation, ils ont été invités à prendre part à la 2è édition de ce prix.


Cet atelier a été organisé par le ministère des affaires étrangères à travers la Daara et le Hcr, l’Agence des nations unies pour les réfugiés. Prochaine étape Korhogo.


CHARLES KAZONY
CORRESPONDZANT REGIONAL