Agnès Kraidy: ‘‘Le titre de mon livre traduit toute ma volonté et ma hargne de vivre’’

Agnès Kraidy dédicassant l'exemplaire de la ministre Raymonde Goudou Coffi
Agnès Kraidy dédicassant l'exemplaire de la ministre Raymonde Goudou Coffi
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Agnès Kraidy: ‘‘Le titre de mon livre traduit toute ma volonté et ma hargne de vivre’’

Agnès Kraidy: ‘‘Le titre de mon livre traduit toute ma volonté et ma hargne de vivre’’

« Si vous n'avez jamais eu l’occasion de lire, la journaliste-écrivaine, Agnès Kraidy, dans "Chroniques d'une guerre vaincue", son premier livre et " Une journaliste et un prêtre en dialogue sur l’Afrique", son deuxième livre,  ne rater pour rien au monde, son dialogue autant dire son monologue avec l'un des plus grand tueur silencieux de tous les temps, le cancer », a conseillé Zio Moussa, journaliste-écrivain.

C’était à l’occasion de la présentation officielle du troisième ouvrage d’Agnès Kraidy, vendredi, à Abidjan-Plateau.

Parlant du titre de son livre, « Tu me fous les boules ! Vaincre le cancer », celle qui a décidé d’affronter le cancer révèle : « Le titre de mon livre traduit toute ma volonté et ma hargne de vivre ».

A l’entendre, elle ne veut pas laisser le cancer tuer en silence. « Ne pas porter témoignage, dira-t-elle, c’est le laisser sévir ». Expliquant la symbolique de la couleur rouge qui domine la couverture de son livre, elle a indiqué que cela exprime son refus d’une vie terne. Et cela pour dire toute la vitalité et la luminosité de la vie.

Agnès Kraidy avoue que pour vaincre le cancer, elle a décidé de « parler, de dire et d'écrire pour ne pas subir ». « Ce livre est une manière pour moi de chanter la vie même quand elle est surtout menacée », soutient-elle.

Mais avant, présentant l'ouvrage, Zio Moussa, journaliste-écrivain, président de l'Observatoire de la liberté de la presse, l'éthique et de la déontologie (Olped) a affirmé que tout, dans le titre d’Agnès Kraidy mérite décryptage et décodage.

Du tutoiement, il dira que ce style est une arme de combat. Car, a-t-il fait remarquer, l’auteur aurait pu utiliser le vous, une forme de politesse qui rompt avec la familiarité en même temps qu'elle maintient la distance. Entre le « tu » et le « moi », M. Zio a relevé un  corps à corps dans la construction syntaxique. Pour ce qui est de cette exclamation finale, il a indiqué que cela annonce un commencement. Et le début d'un long combat pour la vie.

A propos de cette ponctuation, il dira: « Ponctuation émouvante de colère, de douleur, de combativité,  de résistance contre l'adversaire et la fatalité. Agnès Kraidy a utilisé le point d'exclamation dans le titre principal de son livre à dessein. Parce que de toutes les ponctuations, elle est la seule qui se dresse droit sur sa base comme une lance du "boribana", c’est-à dire une lance qui en finit avec les reculades. »

S’agissant de la symbolique du rouge, l’auteure a utilisé cette couleur
du pouvoir, de la puissance pour mettre en exergue sa victoire contre cet ennemi.

"Ton lire est excellent. C'est une bonne œuvre. Un grand livre qui fait beaucoup de bien. Chapeau bas ", a-t-il complimenté. Pour saluer cette performance remarquable de celle pour qui la maladie invite à une forme de résistance, à des questionnements sur notre manière d'être. Et à prendre conscience des choses.

La ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Raymonde Goudou Coffie qui a félicité Agnès Kraidy pour son engagement a promis l’associer aux différentes campagnes de lutte contre le cancer en Côte d’Ivoire.

Selon Dr Amara Bamba, directeur Afrique des laboratoires Roche, le livre évoque le courage, l’espoir. C’est d’ailleurs pourquoi, il a salué la volonté de l’auteure de témoigner de son vécu et de sa victoire sur le cancer. Avant d’inviter les femmes à faire comme Agnès Kraidy, c’est-à-dire se faire dépister tôt. « Le cancer, on en guérit. Pourvu qu’on se fasse dépister le plus tôt possible. Le premier tueur, c’est l’ignorance », a-t-il souligné.

CHEICKNA D. Salif

salifou.dabou@fratmat.info

« Tu me fous les boules ! Vaincre le cancer. », Agnès Kraidy, Fratmat Editions, 2016, P100