Ici, des enfants, alignés, attendent leur tour pour sauter à la corde. D’autres jouent à la marelle ou se traînent ça et là dans le sable chaud en criant ou en sautant de joie. Des jeunes filles habillées en tenues légères aux couleurs chaudes (jaune, rouge, vert fluo…), font un bronzage au soleil. Les hommes, quant à eux, assis autour d’une bouteille de bière, devisent chaleureusement.

Attiré par l’odeur de la nourriture, un visiteur fait un tour à la cuisine. Il s’agit de la sauce claire au poisson frais, accompagnée de l’attiéké à l’huile de palme (semoule de manioc cuit à la vapeur): le mets de base des villageois.

Des jeunes femmes courtoises accueillent les visiteurs. En ce lieu, il existe une diversité de restaurants. Les uns sont à ciel ouvert, les autres, entourés de feuilles de palmiers ou de bambou de chine. C’est dans ce village lagunaire que bon nombre de touristes se retrouvent les week-ends.

Les atouts

Le grand nombre de restaurants et l’accueil de la clientèle sont des atouts qui attirent le plus souvent les touristes. Ces lieux, appropriés pour se restaurer, créent une certaine concurrence entre les tenants.

Ceux-ci offrent des repas succulents qui sont généralement des spécialités africaines (soupe de mouton, yassa, soupe de poulet, etc.), dont les prix oscillent entre 3500 Fcfa et 5000 Fcfa. Ce qui est avantageux, selon Sangara Faty, plus connue sous le nom de ‘’tata Faty’’, propriétaire d’un restaurant situé en bordure de lagune, l'on retrouve tout le monde. « Ici, toutes les nationalités du monde se retrouvent, entre autres, des Africains, des Européens, des Américains et même des Asiatiques. Ils consomment principalement l’attiéké à la soupe de poulet ou de pintade », affirme-t-elle.

Gestionnaire commercial, Yves Kouassi est à sa première visite en ce lieu avec sa petite famille. Il explique que « contrairement à certains sites balnéaires tels Grand-Bassam et Vridi, Abatta est un village à proximité de nos habitations. Avec une verdure envoûtante ainsi qu’un nombre restreint de touristes, il y fait bon vivre ». Par ailleurs, Aubin Ajoudance, un visiteur, affirme que les populations sont accueillantes. « Avec un beau sourire, une courtoisie, on ne peut pas s’ennuyer. Il y aura toujours quelqu’un pour vous demander si tout va bien ou si vous êtes à votre aise », a-t-il indiqué.

Selon les habitués, après des jours de service mouvementé, Abatta est le cadre propice pour se détendre, respirer l’air naturel, frais et reprendre des forces pour bien entamer une autre semaine de travail. Dès lors, que font concrètement les touristes les week-ends à Abatta ?

Week-end entre familles et amis

Selon Richard Koffi, c’est généralement le samedi à partir de 12 heures qu’il y a de l’affluence à Abatta. En famille, entre amis, en amoureux ou pour des réunions, les visiteurs sont généralement habillés en tenues décontractées. Ils vont échanger au bord de l’eau en l’admirant. Aussi faut-il dire que le cadre est consacré à la réflexion, aux prises de décisions et au repos.

Quant aux enfants, ils bénéficient des airs de jeux qui la plupart sont composés de toboggans et de balançoires peints soit en jaune et vert, soit en rouge et bleu. C’est à partir de 17 heures que les touristes prennent le chemin du retour.

Hermance LOBOGNON
(Stagiaire)