14e Festival sur le Niger: 73 groupes et artistes en croisade sur les rives du mythique fleuve

Les « balafonistes » de Djarabikan seront les dignes représentants de la scène artistique ivoirienne sur les rives du Niger à Ségou, du 1er au 4 février.
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14e Festival sur le Niger: 73 groupes et artistes en croisade sur les rives du mythique fleuve

Officiellement lancée le 23 décembre 2017 à la Fondation du Festival sur le Niger à Ségou (230 Km au nord de Bamako/Mali), la 14e édition du Festival qui porte le nom de l’éponyme et mythique fleuve ouest-africain partagé par au moins 5 pays, sera, encore une fois, l’occasion pour l’Afrique des arts et de la culture de magnifier la paix et la solidarité.

Une tribune de divertissement constructif, d’éducation à la citoyenneté dans un contexte marqué par l’obscurantisme et des conflits en tous genres, notamment au Sahel, et pour lequel pas moins de 73 artistes et groupe d’Afrique et de ses diasporas seront à l’affiche.

Spécifiquement pour la musique, les contes et légendes, le cinéma, le théâtre, la danse, le patrimoine et les traditions. Mais aussi, conformément à la thématique générique de l’édition 2018, le Festival mènera la réflexion sur « Ségou, ville d’architecture ». Tout un programme en perspective…

Pour en revenir à la programmation proprement dite, ne serait-ce qu’au plan musical, il incombe de dire avec les organisateurs qu’elle s’annonce éclectique et des plus enjouées. « Un grand nombre d’artistes sont attendus avec de grandes figures de la musique africaine et malienne, mais également des talents révélés qui feront la scène africaine de demain », indique Mohamed Doumbia, l’administrateur du Festival.

Avant de lever le voile sur des noms. Ce sont : Salif Keita, Sauti Sol (Kenya), Oliver Mtukudzi (Zimbabwé), Marema (Sénégal), Habib Koité, Nampé Sadio, Kareyce Fotso (Cameroun), Kamaldine (Guinée), Neba Solo, Rasmoolah (Swaziland), Babani Koné, Abdoulaye Diabaté, Hoba Hoba Spirit (Maroc), Paye Camara, Djarabikan (Côte d’Ivoire), Orchestre K Musica (Congo Brazza), Cisby (Burkina Faso), Kader Tarhanin (Mali/Algérie), Women Groove Project (Sénégal), Aziz Sahmaoui (Maroc), Jokko/FAM (Sénégal-Mali-Mauritanie-Maroc), Koudy (Bénin), Cheickna Sissoko, Sahel Blues, Hinizi, Orchestre Koré, Kanaga de Mopti, Ensemble Instrumental de Ségou, Cheick Siriman Sissoko, M’Bouillé Koité, Astou Niamé, Amanar de Kidal, Sahel Sahara bande, Iba One, King KJ, Tal B, Kira kono, Amy Yèrèwolo, Penzy…

Djarabikan, la voix de l’amour: les as ivoiriens du balafon

Après la « Perle « Ayidissa, en 2017, c’est la formation Djarabikan qui sera l’attraction ivoirienne à Ségou. Indépendamment des peintres Salif Diabagaté et Pascal Konan qui iriseront de leurs touches picturales les berges du Niger.  Djarabikan » qui signifie en malinké (ethnie du Nord de la Côte d’Ivoire) « la Voix de l’amour »,  est l’association de jeunes gens soucieux de préserver et de promouvoir leur héritage ancestral, le balafon.

Pour eux, jouer de cet instrument de musique authentique et sui generis n’est plus seulement une véritable passion, mais leur raison d’être. Le groupe musical s’illustre dans un style Afro-jazz qui se veut très original. Djarabikan, par la ligne mélodique et rythmique de ses balafons, exclusivement, épouse et fait savourer en notes justes et créatives toutes les sonorités contemporaines.

Pour cette 14e édition, faut-il le noter, en guise d’innovation ergonomique, la direction du festival a décidé du retour de l’ensemble des activités sur les berges du fleuve Niger au “Quai des arts’’, au lieu d’un éclatement sur une myriade de scènes éclatées dans la ville. Compte tenu de la situation actuelle du mali, au plan sécuritaire, par ailleurs, et conformément à sa vision 2017-2019 avec le format de festival appelé « Édition, Culture et Citoyenneté », les activités  s’articuleront autour des thématiques de paix, d’éducation, de réconciliation, de cohésion sociale et de citoyenneté.

C’est, justement, pour un ciblage plus large et plus sensible que le festival a décidé de s’ouvrir à d’autres disciplines que sont : le théâtre, les contes et légendes, la danse, l’éducation artistique, le cinéma, etc. En plus du colloque qui traitera du thème « Ségou, ville d’architecture », d’autant plus que la 4e ville du Mali, ancienne capitale du royaume Bambara, est réputée pour porter le style soudanais reconnu pour son authenticité par le microcosme mondial de l’architecture.

REMI COULIBALY