Sara 2019 : Les suggestions de la Fao pour une agriculture durable

Sara 2019 : Les suggestions de la Fao pour une agriculture durable


Elle occupe à juste titre l’un des plus grands stands au Salon international de l’agriculture et des ressources animales qui bat son plein, depuis vendredi, sur le site des expositions sur la route de l’aéroport.

Son sous-directeur général et représentant régional pour l’Afrique, Gabriel Haïlé Abébé, a co-animé un panel de haut niveau au premier jour, au cours duquel il a fait d’importantes suggestions visant l’amélioration et la durabilité de l’agriculture africaine et ivoirienne en particulier.

Pour lui, l’agriculture doit être orientée business. « Il faut mettre en place un modèle d’affaire dans l’agriculture qui est totalement orienté business et où les paysans eux-mêmes jouent un rôle. Ils ne doivent pas être seulement les fournisseurs des produits, mais ils doivent avoir une responsabilité dans la gestion des filières », a-t-il suggéré.
 
Le deuxième point que Gabriel Abébé a touché, c’est l’industrialisation. « Nous devons avoir une bonne stratégie d’industrialisation de tout ce qui est activité agricole et élevage », a-t-il indiqué.

Mais tout cela, à son avis, ne peut se faire en marge de l’avancée technologique. C’est pourquoi « l’apport solutions technologiques doit être encouragé, dans la mesure où elles apportent une valeur ajoutée à l’activité du paysan ». Enfin, et il a insisté sur ce point, il faut une bonne synergie entre les acteurs gouvernementaux.

« Les ministères en charge du commerce, de l’énergie, de l’Economie et des Finances etc. Tous ces ministères ont un rôle important à jouer dans le développement de l’agriculture. Ce n’est pas seulement l’affaire du ministère de tutelle. Il doit avoir une parfaire interaction et une synergie entre ces différents départements. C’est pourquoi, il faut mettre en place un groupe de travail interministériel qui va réfléchir sur la façon dont les différents ministères pourront travailler ensemble », a-t-il argumenté.

Pour le représentant pays de la Fao en Côte d’Ivoire, Sami Gaiji, aujourd’hui, le défi à relever est la transformation locale des produits agricoles et de l’aquaculture. La Fao, a-t-il rappelé, a contribué à l’élaboration des Pnia 1 et 2 (Plan national d’investissement agricole Ndlr) qui ont permis à la Côte d’Ivoire de se repositionner en tant que leader dans le domaine agricole en Afrique et dans le monde.

Mais pour lui, la prochaine génération du Pnia doit se focaliser sur la valorisation du secteur agricole. « Il faut transformer, créer de nouveaux emplois et exporter », suggère-t-il.

FAUSTIN EHOUMAN