APE intérimaire : Le gouvernement sensibilise le secteur privé au démantèlement tarifaire

Cet atelier a permis aux acteurs du secteur privé de mieux cerner les contours de l’APE intérimaire entre la Côte d’Ivoire te l’UE d’une part et la Côte d’Ivoire et le Royaume Unis de l’autre part
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APE intérimaire : Le gouvernement sensibilise le secteur privé au démantèlement tarifaire

Le démantèlement tarifaire relatif à l’accord de partenariat économique  (Ape) intérimaire entre la Côte d’Ivoire et l’Union européenne d’une part et la Côte d’Ivoire et le Royaume unis d’autre part, était au centre d’un atelier de sensibilisation et d’échanges, qui s’est tenu mercredi, à la maison de l’entreprise au plateau.

Initié par le ministère de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, la rencontre a enregistré une soixantaine de participants, issus de diverses structures publiques et privées. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le directeur de cabinet du ministère de l’intégration africaine et des ivoiriens de l’extérieur, Diamouténé Alassane Zié. Il a indiqué à l’occasion, que  l’APE intérimaire avec l’Europe est dans sa phase d’application.

Il a, à cet effet, exhorté les entreprises publiques et privées ivoiriennes à jouer leur partition pour que ce projet soit couronnée de succès. « Nous devons tous être présents aussi bien le secteur public que le secteur privé. L’heure est à comptabiliser effectivement les opportunités et à les transformer en réalité. Nous devons passer à l’offensive car la négociation est terminée et le top départ a été donné par les deux parties », a-t-il lancé.

Il a souligné, à propos de l’APE intérimaire avec le royaume uni, que les négociations techniques sont terminées. « Nous allons passer à une phase politique pour la conclusion dans la mesure où il ne peut y avoir de divergence en raison de la similarité de cet accord avec celui de l’UE. Pour ces deux accords, vous pouvez compter sur le soutien sans faille du gouvernement », a-t-il souligné.

Selon Diamouténé Alassane Zié, le Gouvernement a pris en toute responsabilité la décision de mettre en œuvre l’APE intérimaire, parce que cette option était la plus avantageuse pour la Côte d’Ivoire. « Elle est plus bénéfique que l’immobilisme qui se caractérise par l’application du système généralisé des préférences qui est plus couteuse pour notre économie », a-t-il poursuivi.

Stéphane Aka Anghui, directeur exécutif de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (Cgeci), a pour sa part, rappelé que la première phase de démantèlement tarifaire dans le cadre de l’Ape intérimaire, est effective depuis 1er janvier 2019.

« Cette 1ère phase, porte sur 1155 lignes tarifaires. En contrepartie l’accord garantit à nos exportations, notamment le cacao, la banane et les conserves de thon, un accès au marché de l’union européenne, en franchise de droits de douane », a-t-il souligné. Le directeur exécutif de la Cgeci a ajouté que l’APE offre en outre, au secteur privé ivoirien, une baisse du prix des biens importés de l’Ue, une baisse des coûts de production industrielle grâce aux exonérations des droits de douane sur les biens d’équipement et intrants importés de l’UE ; des mesures de sauvegarde pour protéger les industries naissantes ; des opportunités pour attirer des investisseurs étrangers etc.

Pour Stéphane Aka Anghui, la question que les entreprises doivent se poser aujourd’hui, n’est plus de savoir si ces accords sont bons ou mauvais pour la Côte d’Ivoire, mais plutôt, comment en bénéficier très concrètement. « Il est vrai que certaines entreprises, notamment les PME, moins bien préparées à la concurrence et à la conquête des marchés européens et britanniques, risquent de ne pas être en mesure de tirer profit de cet accord, et à la limite, de voir leurs activités baisser.

Il ne faut pas non plus, négliger les barrières non tarifaires ou les obstacles techniques au commerce, qui se trouvent être de véritables défis pour les entreprises exportatrices sur les marchés de l’Union européenne et du royaume Uni », a-t-il insisté.

Pour faire face à toutes ces difficultés, le directeur exécutif de la Cgeci souhaite la poursuite du dialogue public-privé sur les mesures à entreprendre pour que le démantèlement tarifaire maximise le bénéfice qu’elles peuvent tirer des APE et en en minimise les risques. « Aussi est-il plus qu’urgent que les entreprises elles-mêmes, intègrent ce nouveau contexte dans leur stratégies d’expansion, notamment sur le plan international, et mettent tout en œuvre pour tirer le meilleur profit des différentes mesures d’accompagnement et programmes de mise à niveau », a-t-il poursuivi.

CASIMIR DJEZOU