Afrique subsaharienne : Le Fmi prévoit une croissance de 3,6% en 2020

Afrique subsaharienne : Le Fmi prévoit une croissance de 3,6% en 2020

Le Fonds monétaire international (Fmi) a publié, depuis lundi 28 octobre, à la Primature, au Plateau, ses perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne. «Faire face à l’incertitude», tel est le thème de cette publication. La cérémonie a enregistré la présence de plusieurs ministres ivoiriens, de la société civile, du corps diplomatique et du secteur privé. En 2020, le Fmi table sur une croissance économique de 3,6%. Pour cette année, le Fonds confirme le maintien de cette croissance à 3,2%.

Selon Papa N’Diaye, chef de division études régionales au département Afrique du Fmi Washington qui a présenté le rapport, cette « croissance devrait être plus lente que prévu pour environ deux tiers des pays de la région ». Il a expliqué que cette croissance revue à la baisse s’explique par une conjoncture extérieure plus difficile, des perturbations persistantes de la production dans les pays exportateurs de pétrole et une croissance inférieure aux attentes en Afrique du Sud.

Dans ce rapport, il ressort également que les perspectives de croissance varient considérablement d’un pays à l’autre de la région, cette année et ultérieurement. La croissance restera vigoureuse dans les pays pauvres en ressources naturelles pour avoisiner en moyenne 6%. En conséquence, 24 pays, comptant environ un demi-milliard d’habitants, verront leur revenu par habitant augmenter plus vite que le reste du monde. Le document du Fmi mentionne toutefois que la croissance devrait rester « lente » dans les pays riches en ressources naturelles. Ainsi, 21 pays devraient enregistrer une croissance par habitant plus faible que la moyenne mondiale.

En plus d’annoncer que l’inflation devrait fléchir, le rapport du Fmi rappelle que si la charge de la dette moyenne à l’échelle de l’Afrique subsaharienne se stabilise, la vulnérabilité élevée qui est liée à la dette publique et la faiblesse des amortisseurs extérieurs continueront de limiter la marge de manœuvre dans plusieurs pays. Il met, par ailleurs, en lumière des risques auxquels l’Afrique subsaharienne est exposée et qui pourraient saper ses efforts de croissance et de développement. Il s’agit, entre autres, de la guerre commerciale entre les géants chinois et américain, des problèmes de sécurité (terrorisme), de la propagation de la maladie à virus Ebola, des chocs climatiques, du manque de réformes dans certains pays, du dérapage budgétaire à l’approche des élections.

Pour faire face à cette situation, le Fonds monétaire international appelle à « calibrer rigoureusement le dosage de la politique économique » à moyen terme, à renforcer la résilience, mais aussi à accélérer la croissance à moyen terme.

ANOH KOUAO