Yop Reggae Festival 2019 : Artistes et experts chantent l’hymne de la nature

Yop Reggae Festival 2019 : Artistes et experts chantent l’hymne de la nature

Pour la deuxième articulation de ce rendez-vous des férus de la musique reggae qui met, cette année, le cap sur la sauvegarde de l’environnement, Diomandé Mamadou alias Bassamuka, le commissaire général du festival et son équipe ont donné rendez-vous hier 6 septembre aux festivaliers, au Goethe institut, pour une conférence sur le thème principal prononcée par Dr Aboua Gustave, directeur général de l'Environnement et du Développement durable.

L’expert en environnement a d’abord défini les notions de temps et de climat, avant de faire ressortir les différences entre ces deux notions. Le temps, dira-t-il, « est l’état physique de l’atmosphère en un lieu et moment donnés. C’est pourquoi on dira, il fait chaud ou froid. Or le climat, lui, est défini par la succession du temps sur une longue période (30 ans de temps). Avec des indicateurs comme les précipitations (pluie), la température qui permet de définir le climat (tropical, tempéré, etc.), l’humidité, l’ensoleillement, la vitesse du vent, le brouillard, les gelées et tempêtes de grêle ».

  Dr Aboua indique c’est le climat qui stabilise la chaleur autour du globe terrestre. Et ce qui caractérise ce réchauffement, c’est l’effet de serre. « Sans effet de serre, la terre aura une température de -18 degrés, donc une menace pour la terre ». Malheureusement, aujourd’hui, ce mécanisme naturel est mis à mal par le rejet massif de gaz à effet de serre (Ges) par les humains (industrie, transport, feux de brousse, déforestation). Ce qui dérègle le mécanisme et met en péril l’existence même.

Avec des conséquences sur la santé, l’agriculture, les ressources, les espèces en zones naturelles, etc. « Toutes ces émissions de Ges ont un impact sur le changement climatique. C’est pourquoi il urge de changer de comportement afin de donner une chance à la terre de vivre. Et cela passe par des comportements simples comme respecter l’environnement, éviter le gaspillage de l’électricité, du pétrole et de l’eau, développer la culture de l’amour et de la sauvegarde de la nature ».

Un message qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Les artistes reggae ayant pris la mesure du danger se sont engagés à jouer leur partition par leur musique et leurs messages, en vue de sensibiliser à l’amour de la nature, une valeur au cœur de leurs actions quotidiennes. Le volet festif du festival enregistrera des concerts live prévus les 13 et 14 septembre, au Complexe sportif de Yopougon, avec une pléiade d’artistes venus des quatre coins du monde.

SERGES N’GUESSANT