Afrique: quand le fanatisme des citoyens au détriment des connaissances de fond est un véritable problème !
Cependant, force reste au constat qui dépeint que ces populations veulent une chose et son contraire. Elles réfutent tout ce qui pourrait leur apporter le changement dont elles ont besoin pour magnifier leur vie, et se plaisent dans tout ce qui pourrait compromettre le changement qu’elles souhaitent tant. En effet, elles se plaisent dans le fanatisme, et récusent toute connaissance de fond qui renferme une vérité. Or, le fanatisme est l’ennemi premier des éléments pouvant ordonner un changement ou une transformation. Il caractérise l’intolérance, le manque de raison et la violence, qui sont les ennemis de la vérité, de la paix et de la stabilité, gages du changement ou de la transformation.
Aujourd’hui, lorsque nous analysons le comportement des Africains face à certaines situations artistiques, intellectuelles, religieuses ou politiques, nous sommes attristés d’éprouver que la raison du fanatisme ou du mensonge a supplanté celle de la vérité et de la qualité. Ainsi, en matière de politique ou de solutions aux problèmes sociaux, le fanatisme est le fil conducteur qui anime les uns et les autres.
Par exemple : sur les réseaux sociaux, dans les journaux papiers comme sur les journaux en ligne, un article ou une vidéo qui ne parle guère des hommes politiques du moment est systématiquement et totalement ignoré, malgré sa qualité et son sens de solutions. Cependant, lorsqu’un article ou une vidéo de mauvaise qualité ou de sens erroné, mais parlant d’un homme politique du moment est posté, automatiquement celui-ci ou celle-ci attire toutes les attentions. Les fanatiques et les détracteurs de l’homme politique sont au four et au moulin dans les commentaires. Les fanatiques saluent ou insultent l’auteur selon le sens de son article ou de sa vidéo, à savoir s’il a parlé du bien ou du mal de l’homme politique. Il en est de même pour les détracteurs de celui-ci.
Ainsi, pour voir son article ou sa vidéo attirer l’attention des gens, il faut inéluctablement passer au fanatisme. Soit tu attaques, soit tu défends l’homme politique du moment. C’est à ce seul exercice qu’on peut se faire une cote. Ceci, les journaux de nos différents pays l’ont très bien compris. Ils ne se fatiguent plus pour la qualité ou pour la vérité. Ils ont compris que c’est le journalisme alimentaire et fanatique qui paie. Pour ce faire, celui-ci est devenu leur crédo et leur ligne éditoriale.
Or, toutes ces choses sont des dangers permanents pour nos pays. Elles ne peuvent que nous emmener sur le chemin de la désolation. Elles ne feront que nous enfoncer davantage. En effet, le fanatisme entretenant l’intolérance et la méfiance ne pourra que nous apporter la violence, l’instabilité et la destruction de nos pays. La preuve en est que, depuis que nous pratiquons ce fanatisme politique, religieux, intellectuel, artistique, etc., ce n’est que la désolation que nous récoltons à tout propos. Ce sont des crises sociopolitiques, des crises post-électorales, des guerres civiles ou religieuses, des génocides, des crimes contre l’humanité, des violations fragrantes et gratuites des droits de l’homme, des misères, de la famine, de l’injustice…que nous enregistrons au jour le jour. C’est pourquoi, nous devons simplement comprendre que notre avenir ou notre âge d’or ne se trouve guère dans le fanatisme ; bien au contraire, celui-ci est la source de nos malheurs, de nos détresses et de notre stagnation. En vérité, le fanatisme ne peut guère nous apporter ni favoriser le changement ou l’espoir auquel nous aspirons et que nous espérons.
Seules les connaissances de fond, que nous fustigeons et récusons malheureusement, peuvent garantir véritablement le changement et la transformation auxquels nous aspirons et que nous appelons de tous nos vœux. C’est pourquoi, les connaissances intellectuelles, telles que nous les véhiculons à travers nos travaux et notre projet Vision-monde de demain, sont un grand défi à relever, car nous savons que l’avenir ou l’âge d’or de l’Afrique se trouve immanquablement dans ces connaissances pérennes de haute portée.
Aujourd’hui, le continent a intérêt à s’intéresser à et s’imprégner des connaissances de fond, car c’est uniquement au moyen de celles-ci, qu’il pourra relever le défi de développement qu’il traîne depuis des siècles et des siècles. Pour ce faire, les Africains doivent sortir du fanatisme et embrasser l’amour de l’intellectualité et des connaissances intellectuelles de fond. Ils doivent cerner que le fanatisme qui les anime est la source de leur propre malheur. Par conséquent, ils doivent choisir les voies de la libération de leur condition humaine, et celles-ci sont la voie de la vérité, de la vitalité et de la performance que véhiculent les connaissances non fanatiques ou les connaissances intellectuelles de fond.
Pacôme Kouamé Oi Kouamé
chercheur interdisciplinaire en développement
concepteur du projet Vision-monde de demain
intellectologue@vision-mondedemain.org