Situation socio-politique: Un centre d’incubation pour la formation à la paix créé

Situation socio-politique: Un centre d’incubation pour la formation à la paix créé

A l’approche de l’élection présidentielle de 2020, échéances politiques qui suscitent déjà beaucoup de passion, elle a décidé d’investir le terrain pour passer le message de la paix.

Mais avant la grande campagne sur le terrain, la Fondation a créé un centre d’incubation de formation aux métiers de la paix et humanitaires. « Et aujourd’hui, nous avons 19 experts de la paix issus de ce centre. Car pour nous, il est indispensable d’avoir des femmes et des hommes épris de paix et bien formés au développement de la paix afin de porter haut et fort le message de paix mais aussi de former des acteurs de paix à travers plusieurs organisations partout dans le pays », confie Dr Mousso Ambroise, président de la fondation.

Selon lui, cette initiative s’inscrit dans le droit fil de la mission de son organisation qui réside essentiellement dans la formation et la sensibilisation à l’importance de la paix, gage de tout développement.

Ainsi, les 19 experts de la paix que sa fondation a formés vont se déployer, à partir du mois d’août, dans plusieurs régions du pays pour former des personnalités, des jeunes, des femmes et ainsi mettre en place un corps de  paix dans ces régions.

Ces corps de paix seront les relais des messages de paix. A travers leur intervention dans les communautés, ils vont analyser les risques de conflits, comprendre les sources profondes des conflits et proposer aux autorités des actions à mener pour prévenir d’éventuels conflits.

« La recherche de la paix obéit à une méthodologie qui ne se développe pas forcément en public. C’est en intimité que les rancœurs se dévoilent plus facilement. Il faut écouter les uns et les autres dans l’humilité, dans l’acceptation de la différence et la tolérance tout en privilégiant le consensus pour arriver à une paix durable  », indique-t-il. 

Aux dires de Dr Mousso Ambroise, la solution à la recherche de la paix durable se trouve dans la devise et l’hymne national de la Côte d’Ivoire. En plus de les chanter, il est grand temps, pour lui, que les Ivoiriens se les approprient et les érigent en mode de vie. « Notre analyse est que l’intégration est une chance. C’est ensemble que nous pourrons construire le développement. Ensemble, mais, dans le respect des lois qui régissent le pays et les lois internationales. Le tout, dans le respect d’autrui, dans l’union, la discipline et le travail. La Côte d’Ivoire est une terre d’espérance et d’hospitalité. C’est un choix de nos pères fondateurs.

Et cela, il faut l’intégrer en chacun de nous. Il y a donc des terminologies qu’on doit éviter d’employer. C’est lorsque les enfants de la Côte d’Ivoire seront unis, comme le recommande notre hymne national, qu’ils bâtiront le pays. Donc tant que nous ne serons pas unis, tant que nous n’aurons pas ramenés la liberté dans la paix, les Ivoiriens ne saurons être ces modèles que nos pères-fondateurs ont décrits », explique-t-il.

Et de conclure par un appel « Je demande aux autorités, à chaque Ivoirien, de promouvoir, dans nos médias, nos écoles, dans les rues, notre devise et notre hymne national. Quand les Ivoiriens se sont unis autour d’un idéal de paix, nous avons réalisé le premier miracle ivoirien. C’est vers cet idéal qu’il faut aller».

SERGES N’GUESSANT