Le lancement a eu lieu le 28 juin, à Yopougon. Ce festival vise à valoriser la culture du riz qui constitue l’une des principales activités agricoles du peuple gouro. C’est un impératif face au désintérêt grandissant des jeunes de cette région pour cette culture. «Nous voulons remettre la jeunesse au travail, à l’image des femmes gouro qui ont bâti une solide réputation dans le secteur vivrier au plan national», a souligné Noël Lopoa, l’initiateur du festival. Selon lui, le festival présente trois intérêts majeurs : économique, culturel et touristique.

Sur le plan économique, il a indiqué que le peuple gouro peut contribuer à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire nationale en riz. «Nous disposons de terres et de bas-fonds suffisants pour y parvenir», a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «Nous pouvons nous appuyer sur le réseau d’écoulement que constitue l’ensemble des marchés gouro établis à travers le pays». Sur le plan culturel, il a expliqué que le festival, qui se tient pendant la période de récolte du riz en pays gouro, coïncide avec les vacances scolaires et se positionne comme une lucarne de retrouvailles et de réjouissances. Un moment propice pour la promotion des danses, des masques, de la richesse culinaire et autres valeurs culturelles du peuple gouro.

‘’Sahadrê’’ signifie nouveau riz en langue gouro. Par le caractère nourricier et fédérateur du riz, le festival se veut, enfin, une source de cohésion et de rapprochement communautaire.

La première édition s’est tenue en 2018, dans la ville de Bouaflé, avec comme pays invité le Maroc.

DRAMOUS YÉTI