Nouvelle casse, santé, recasement des artisans déplacés: Ce que le gouvernement a décidé

Nouvelle casse, santé, recasement des artisans déplacés: Ce que le gouvernement a décidé

Une casse moderne dans la commune d’Abobo. Un marché des artisans à Grand-Bassam. Des exemptions sur le paiement de certains actes de santé. De nouvelles dispositions pour lutter contre la cybercriminalité… Ce sont autant de sujets abordés, hier, par le gouvernement. L’information a été donnée par le porte-parole du gouvernement, le ministre de la Communication et des Médias, Sidi Touré, lors de son traditionnel point presse, à la salle mosaïque du Palais présidentiel.

Sur la nouvelle casse et le marché de l’artisanat qui accueilleront les personnes déplacées dans le cadre de l’assainissement du cadre de vie et de l’organisation du secteur de l’artisanat, il a fait savoir que le gouvernement a adopté un décret ‘’ portant déclaration d’utilité publique de quatre (04) parcelles de terrain d’une superficie totale de 18 hectares 45 ares 57 centiares situées dans les communes d’Abobo et de Grand-Bassam’’. Il s’agit pour le gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour mettre toutes ces personnes qui participent activement au développement de la Côte d’Ivoire dans un cadre adéquat pour qu’elles puissent exercer en toute tranquillité.

Le Conseil des ministres d’hier a été une occasion également pour le gouvernement de prendre de nouvelles mesures dans le secteur de la santé. ‘’Le Conseil a adopté un décret portant institution de mesures d’exemption sélective de paiement des frais de prise en charge médicale des usagers des établissements sanitaires publics et établissements sanitaires privés investis d’une mission de service public’’, a-t-il dit. Ce décret, a indiqué le ministre Sidi Touré, s’inscrit dans ‘’le cadre du vaste Programme social du gouvernement. Il dresse la liste des actes de santé, des médicaments et intrants faisant l’objet d’exemption pour les femmes enceintes et les enfants de 0 à 5 ans révolus ne bénéficiant pas d’une assurance privée’’.

Outre le volet d’application des mesures d’exemption sélective, les établissements sanitaires publics et les établissements sanitaires privés investis d’une mission de service public sont tenus de prendre immédiatement en charge les 48 premières heures des urgences médico-chirurgicales de tout patient. Au dire du porte-parole du gouvernement, ce décret met aussi en place ‘’un cadre de suivi de la mise en œuvre des mesures d’exemption sélective de paiement des frais de prise en charge médicale des usagers par la création d’une Commission nationale de coordination de la mise en œuvre de la Gratuité ciblée. Cette commission dispose d’un comité technique et de comités régionaux de vérification et de pré validation’’.

Autre décision prise, celle relative à la gestion du Guichet unique du commerce extérieur (Guce). ‘’ Le Conseil a adopté un décret autorisant la prise de participation financière de l’Etat dans le capital social de la Société Guce Côte d’Ivoire SA et la communication y afférente. Le contrat de concession de services signé en février 2013 entre l’Etat et la Société Webb Fontaine Group Fz-Llc pour le développement, la conception, le financement, le déploiement, la maintenance, l’exploitation et la gestion du Guichet Unique du Commerce Extérieur (Guce) arrive à terme le 30 juin 2019. Aussi, le Conseil a décidé de confier la gestion, l’exploitation et le développement du Guce à une nouvelle Société dénommée « Guce-Côte d’Ivoire SA » (Guce-CI) avec une prise de participation financière de l’Etat à hauteur de 70% du capital. Cette nouvelle société sera opérationnelle dès le 1er juillet 2019’’, a dit Sidi Touré.

Le Conseil des ministres  s’est aussi penché sur la lutte contre la cybercriminalité. A en croire le porte-parole du gouvernement, ‘’le Conseil a adopté une communication relative à l’adhésion de la Côte d’Ivoire à la Convention de Budapest sur la cybercriminalité. La Convention de Budapest sur la cybercriminalité répond à la forte volonté des Etats de mettre en œuvre une politique pénale commune destinée à protéger les populations contre la criminalité dans le cyberespace.

Cet instrument juridique vise à harmoniser les législations nationales pénales tout en fournissant les pouvoirs nécessaires à l'instruction et à la poursuite d'infractions commises au moyen d'un système informatique. L’adhésion de notre pays à la Convention de Budapest témoigne de sa forte implication dans la lutte contre la cybercriminalité et de son attachement à la coopération internationale en matière de cyber sécurité’’

Il a également été question de l’édition 2019 de la Journée de l’enfant africain qui a pour thème ‘’Luttons contre la migration à risque des enfants afin de garantir leurs droits’’. Selon le porte-parole du gouvernement, la commémoration de cette journée se déroulera lors de «La semaine de l’enfant » qui a démarré depuis le 10 juin pour s’achever le18 juin 2019 sur toute l’étendue du territoire national. La cérémonie officielle aura lieu dans la commune d’Abobo, dans le District d’Abidjan.

ETIENNE ABOUA