Investissement: La Côte d’Ivoire, un marché qui intéresse les grands groupes hôteliers
L’occasion pour les différents partenaires de l’événement de vanter les mérites de la Côte d’Ivoire en termes de potentiel hôtelier.
Erwan Garnier, directeur en charge du développement en Afrique francophone et lusophone chez Radisson Hôtel Group, affiche ses ambitions par rapport au marché ivoirien. « Notre stratégie de développement est axée sur le segment des affaires pour les hôtels, les complexes, les appart’hôtels et les établissements mixtes. Nous espérons que chacune de nos cinq marques sera présente à Abidjan d’ici à 2022 ».
Le groupe prévoit notamment de s’étendre sur le territoire ivoirien que ce soit sur le segment de luxe ou de la moyenne gamme à San Pedro ou encore à Yamoussoukro.
Parmi les projets phares du groupe en cours de réalisation, Erwan Garnier cite: « un établissement Radisson RED qui sera le deuxième d’Afrique et Radisson Hôtel & Apartments, Abidjan-Plateau, qui disposera du plus grand centre de conférences du centre-ville, d’une offre d’hébergement raffinée et du premier bar-restaurant en ville situé sur un toit ».
Un besoin de montée en gamme
Si le potentiel est là, Clémence Derycke, responsable de l’Afrique de l’ouest et centrale chez Horwath HTL, l’un des cabinets leaders en conseil international spécialisé dans le secteur de l’hôtellerie, explique que l’offre à Abidjan est suffisante mais pas forcément assez qualitative. « Même s’il n’existe pas de système de classification officiel en Côte d’Ivoire, nous estimons, d’après nos recherches, qu’Abidjan dispose d’environ 3 500 chambres (soit plus de 30 hôtels) sur les segments économiques à haut de gamme. Cependant, une grande partie de cette offre ne correspond pas aux critères internationaux de qualité, et des rénovations s’avèrent indispensables. Nous pouvons néanmoins noter que 2 600 chambres sont conformes aux standards internationaux. Il devrait être possible d’ajouter aux moins 1 600 chambres au marché hôtelier d’Abidjan », a relevé Clémence Derycke.
L’enjeu est très important, selon Claire Fillatre, chargée d’affaires à Proparco et spécialiste du secteur hôtellerie parce que « le potentiel formidable que représente le marché hôtelier ivoirien est très encourageant pour le pays. Les projets hôteliers ont un effet d’entraînement sur d’autres secteurs d’activités et des impacts bénéfiques sur la formation et la création d’emplois ».
La Citha réunira tous les acteurs du secteur autour de débats de fond sur le tourisme et l’hôtellerie en Côte d’Ivoire.
LN