Livre/Eau potable en Côte d’Ivoire: Yoboué Descord Venance dit non au gaspillage

Livre/Eau potable en Côte d’Ivoire: Yoboué Descord Venance dit non au gaspillage

Il est possible qu’un matin les Ivoiriens se réveillent et ne trouvent plus d’eau. Elle sera finie si on n’y prend garde. Selon l’auteur, il faut alerter la population pour qu’elle économise un peu d’eau, qu’elle s’abstienne de gaspiller en gérant de façon intelligente l’eau sur Abidjan notamment.

Dans son ouvrage, on y apprend que, par le passé, l’on restait sur place pour se procurer l’eau nécessaire aux besoins des Abidjanais. Mais aujourd’hui, l’on va jusqu’à Bonoua ; ce qui revient à payer deux fois plus d’électricité. Et bientôt, on ira encore plus loin.

Face à l’inévitable croissance démographique, il se pourrait que Tiassalé, Yamoussoukro, soient les prochaines destinations pourvoyeuses d’eau pour les Abidjanais. Or, de plus loin elle vient, plus chère elle coûte : c’est la loi du commerce lié au transport des marchandises.

La population n’est pas éduquée, ni sensibilisée. C’est ce qui justifie que pour laver les voitures, ou arroser le jardin, les citoyens utilisent l’eau destinée à leur propre consommation.

De toutes ces questions, le livre de Yoboué Descord Venance traite. Et l’auteur entend parler et reparler de la question car c’est la répétition qui accouche des habitudes. Des habitudes comme se laver les mains pour les tout- petits, avec des litres d’eau doivent cesser. Que faire ? 

Dans les pays européens par exemple, le propriétaire d’une piscine voit ses impôts augmenter au prétexte justifié que cette eau est destinée non pas à assouvir une nécessité mais pour passer un caprice, satisfaire un plaisir strictement individuel.

Illustré par des photos prises durant des années de recherche sur le terrain par l’auteur lui-même, le livre de 168 pages bénéficie des illustrations de couverture de Dorris Haron Kasco, photographe d’art, professeur de photographie de cinéma et de scénographie à l’Université de Montpellier à qui l’on doit les expositions majeures comme « les fous d’Abidjan », « La femme masquée », «Bassam la vieille », « Dilogie » et bien d’autres.

Il bénéficie aussi de la préface de son excellence Essy Amara. « L’alarme » est un livre efficace et utile pour que chaque citoyen prenne conscience de ce qu’il est un maillon essentiel dans la préservation des ressources en eau.

SERGES N’GUESSANT