Grèves répétées dans l’éducation: Des organisations de parents d’élèves appellent au sursaut national pour sauver l’avenir des enfants

Grèves répétées dans l’éducation: Des organisations de parents d’élèves appellent au sursaut national pour sauver l’avenir des enfants

« Après des mouvements de grève qui ont perturbé le système éducatif il y a quelques semaines, et qui ont connu un dénouement heureux grâce à l’implication du gouvernement, nous avons été surpris d’un nouveau mot d’ordre de grève à la veille des examens de fin d’année lancé par la coalition du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire (Cosefci) depuis le 14 mai 2019 », a rappelé Mamadou Bérété, porte-parole.

Poursuivant, il a dit qu’au nom du droit à l’éducation qui fait partie des dix droits des consommateurs, eux  parents d’élèves et responsables des organisations de consommateurs, ne peuvent se taire face à cette situation. Car, dira-t-il, il est de leur responsabilité  de faire prendre conscience  des conséquences  négatives qu’une telle action pourrait avoir  sur l’avenir de leurs enfants.

Ainsi donc, pour sauver l’année scolaire et l’avenir des enfants qui doit être au-dessus des revendications, ils lancent un appel pour un sursaut national. « Nous demandons un sursaut national de tous les parents d’élèves afin de sauver l’avenir de nos enfants », a-t-il révélé

Ils exhortent aussi le Président de la République « à suspendre ce genre de syndicalisme dans le système éducatif en protégeant ceux qui veulent enseigner et mériter leur salaire ».

« Nous avons cherché à rencontrer la Cosefci sans gain de cause », a-t-il expliqué avant d’annoncer une grande marche pacifique sur toute l’étendue du territoire national à partir de la semaine prochaine pour demander la reprise des cours.

A noter qu’après un mois de suspension, la Coalition des syndicats du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire (Cosef-Ci) a décidé de reprendre la grève pour quatre jours, reconductible, depuis le mardi 14 jusqu’au vendredi 17 mai. Ce,  à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire, tenue le mercredi 8 mai, à Yopougon.

La Cosefci, dans ses revendications, demande entre autres, la revalorisation des indemnités de logement des instituteurs et professeurs du secondaire, la suppression des cours de mercredi matin dans le primaire, le relèvement au double de toutes les primes liées aux examens scolaires et la rémunération de la surveillance de ces examens, le paiement de 500.000 FCFA par enseignant ex-contractuel au titre des émoluments non perçus de janvier à mai 2014 et l’intégration à la fonction publique de 97 d’entre eux radiés en 2014 pour faits de grève, ainsi que la suppression de l’emploi d’instituteurs adjoints.

Jean Bavane Kouika