Rallye équestre Maroc 2019: Une aventure enrichissante

Rallye équestre Maroc 2019: Une aventure enrichissante

Les Marocains, habitués à ce type d’épreuve dans un désert d’Agafay qu’ils maîtrisent, se sont logiquement imposés, grâce aux équipes de l’Anmte (1ère) et de la Sorec. Les deux principaux organisateurs de la compétition sous l’égide de la Fédération royale marocaine des sports équestres. Les Ivoiriens qui y ont participé avec deux équipes, Team Lonaci et Team Sotici, s’en sont plutôt bien sortis avec cette médaille de bronze décrochée au bout du suspense. La première équipe plus expérimentée conduite par le président Stéphane Ouégnin, Paul Seiller, Fofana Amara, Joseph Biley et Lamine Lonfo a même surpris par ses belles performances (3e de l’épreuve), tandis que la seconde, avec Cheick Bamba, Souleymane Fofana, Stéphane Yanke, Ismaël Zaki et Yacine Diallo terminait sixième sur huit participants.

Pour eux, c’est une aventure qu’ils n’oublieront pas de sitôt. « C’était difficile, mais ô combien enrichissant. Nous avons beaucoup appris, du cheval même, mais aussi de la culture marocaine, le paysage magnifique qu’offre le désert. Cependant, j’avoue que parfois, nous avons eu peur quand nous nous retrouvions à cinq, par exemple, dans des falaises, nulle part au milieu de gigantesques montagnes », raconte Lamine Lonfo, l’autre professionnel des Eléphants. Tout comme les autres membres de la délégation ivoirienne, il se dit marqué à jamais par cette aventure dans la région touristique de Marrakech. La découverte d’une nouvelle race de chevaux (Barbe et Araba barbe) aura été une des notes les plus marquantes pour les Ivoiriens, habitués à pratiquer les chevaux subsahariens du Burkina Faso ou du Niger. « Les barbes sont beaucoup plus résistants et endurants », note Amara Fofana, l’autre artisan de la performance ivoirienne à Marrakech.

Les cavaliers ont parcouru 120 km dans le désert, en quatre jours. Un rallye à cheval qui demandait beaucoup d’efforts physiques aux cavaliers. Ceux-ci, dans cet exercice, devaient prouver leur maîtrise de l’animal et les trois allures de la discipline (pas, trot, galop), tout en étant capable de s’orienter avec une carte, dans ce désert.
Un exercice délicat qui, très vite, s’est transformé en une belle aventure équestre et humaine. Dans une ambiance bon enfant voulue et créée par les organisateurs que sont l’Association nationale marocaine de tourisme (Anmte) et la Société royale d’encouragement du cheval (Sorec) dont le patron Omar Skalli était de toutes les étapes du circuit. En complicité avec la Fédération royale marocaine dont le directeur général, Badr Fakhir et     le très dévoué Omar khatib (vice-président), n’ont pas lésiné sur les moyens pour marquer d’une pierre blanche cette première édition du rallye équestre. Une course d’orientation et de régularité qui est bien partie pour devenir une institution à travers l’Afrique et le monde entier dans les années à venir.

La seule critique, c’est que sur le plan sportif, l’on a noté des imperfections au niveau de l’organisation. Des griefs reconnus par M. Yassini Mohamed, directeur de la course. « Il est clair qu’il y a eu des manquements. Aucune œuvre humaine n’étant parfaite, nous allons revoir et corriger les imperfections constatées cette année pour essayer de mieux faire l’année prochaine », admet le directeur de la course, Mohamed Yassini.

PAUL BAGNINI