Région de Gbêkê: Contesté, la maison d'un chef de village saccagée

Nanan Kouakou Yao Norbert, bien que contesté par une partie de la population, dit demeurer le seul chef reconnu par les autorités compétentes.
Nanan Kouakou Yao Norbert, bien que contesté par une partie de la population, dit demeurer le seul chef reconnu par les autorités compétentes.
Nanan Kouakou Yao Norbert, bien que contestu00e9 par une partie de la population, dit demeurer le seul chef reconnu par les autoritu00e9s compu00e9tentes.

Région de Gbêkê: Contesté, la maison d'un chef de village saccagée

Contesté par une partie de la population, sa maison a été décoiffée au petit matin du mercredi 17 avril 2019. Un pan de la clôture a aussi été cassé.

L’infortuné chef rencontré 24h après, à Tchêlêkro, un village-quartier de Bouaké, situé à quelques encablures de Sessenouan, raconte sa mésaventure. « C’est à 5h du matin que des jeunes désœuvrés du village, armés de toutes sortes d’armes blanches, ont pris d’assaut ma maison, alors que ma famille et moi étions encore plongés dans le sommeil. Nous avons été réveillés par des cris venus de dehors. J’entendais dire c’est fini pour lui aujourd’hui », a-t-il déploré. Et de poursuivre: « ils n’ont pas hésité à saccager ma maison. Ils l’ont décoiffée et ont fait tomber un pan de ma clôture ».

Entre-temps, a-t-il dit, il a réussi à joindre les autorités administratives et sécuritaires. « C’est aux environs de 9h que la gendarmerie est arrivée et nous avons été sécurisés », a-t-il reconnu.

Mais avant, l’on s’est rendu dans ledit village. Un barrage de fortune a été érigé sur la voie principale qui le traverse. Des jeunes assis sous un arbre ont accepté de nous recevoir. L’on les informe que notre présence se justifie par le fait que le chef du village a vu sa maison saccagée. « Il n’est pas notre chef », a rétorqué violemment l’un d’entre-eux.

Sahouré Ahoutou, vice-président des jeunes, a confirmé l’information. « Il s’entête à être notre chef alors que nous ne le reconnaissons pas. Il n’est pas originaire du village », a-t-il lancé. D’ailleurs, a-t-il dit,  il est déclaré persona non grata. « Nous lui donnons 24h (Ndlr: vendredi 19 avril) pour que sa famille et lui quittent le village », a-t-il menacé.

Heureusement que les deux parties ont accepté d’être entendues par la gendarmerie.

Notons que Nanan Kouakou Yao Norbert a été installé officiellement comme chef depuis 2015 par décision sous-préfectorale.

CHARLES KAZONY
CORRESPONDANT REGIONAL