Agboville: Des élèves s’affrontent à la machette, 13 blessés dont 4 policiers

Les affrontements ont fait plusieurs victimes
Les affrontements ont fait plusieurs victimes
Les affrontements ont fait plusieurs victimes

Agboville: Des élèves s’affrontent à la machette, 13 blessés dont 4 policiers

Plusieurs élèves se sont affrontés ce vendredi 12 avril 2019, à Agboville, dans la matinée, rapporte une source jointe par téléphone. Selon le commissaire de police, Koné Privat Charles, lui aussi joint par téléphone, ces affrontements qui ont eu lieu au niveau du rond-point, ont fait 13 blessés.

De sources hospitalières, on apprend que quatre (4) policiers venus d’Abidjan en renfort, figurent parmi les blessés. Ces sources précisent qu’au nombre des victimes gravement touchées, se trouve un élève qui a eu « sa rate éclatée ». En outre, un plombier qui s’est retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment, a été atteint gravement au pied. Au point où, il était sur le point d’être évacué dans un Chu à Abidjan.

Le premier interlocuteur joint par téléphone ajoute par ailleurs que les manifestants s'en sont également pris aux boutiques et magasins, au niveau du commerce. Il explique que chaque année pratiquement, c’est de cette manière que des collégiens et lycéens, qu’il soupçonne d’être « sous l’effet de la drogue », manifestent pour réclamer des congés avant l’heure.

Aujourd’hui, la conséquence directe, c’est que le marché central s’est vite vidé de son monde. « Par mesure de prudence et pour être à l’abri des violences, les commerçants, marchands et la plupart des vendeurs ont préféré fermer leurs commerces », explique notre source.

Sa rate s'éclate

En ce qui concerne les établissements primaires et secondaires, cette source fait savoir que dès que ces violences ont éclaté, « les parents d’élèves se sont précipités dans les écoles pour récupérer leurs enfants ». Dans la même veine, elle indique que les chefs d’établissements, du fait de l’ampleur des violences, ont fermé les portes de leurs écoles pour se mettre à l’abri. « Ils ont préféré prendre la décision de mettre immédiatement les élèves en congés », assure notre informateur.

Après le centre-ville et le commerce, les manifestants se sont déportés sur l’artère principale pour empêcher les voitures de circuler, en « barrant carrément la voie », poursuit-il.

Mais « aux environs 11h30, le calme était revenu » dans la capitale de l’Agnéby-Tiassa, après l’intervention des forces de l’ordre qui ont dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogène.

Aux environs de 15h30, le commissaire de police joint, une fois de plus au téléphone, a affirmé que le calme était revenu. « La situation est calme », a-t-il rassuré, en précisant que la vie a repris son cours normal, après les affrontements.

MARCEL APPENA